Les fondamentaux : acquisition du microbiote adulte

acquisition du microbiote chez l'adulte

Marc-André Selosse nous explique que le microbiote humain se trouve sur la peau et dans toutes les cavités

 Il y a autant de cellules humaines que de cellules microbiennes dans notre organisme. Chacun de nous possède un microbiote particulier, fait d’environ 1000 à 2000 espèces, dont certaines sont communes à tous les humains, alors que d’autres sont spécifiques à chaque individu. Ce microbiote s’acquièrt à partir de la naissance et sur plusieurs années, par contamination à partir du milieu.

Sommes-nous réellement humains ? Sommes-nous humains ou de complexes chimères ?

Cette double question, quelque peu surprenante, est toute légitime si l’on regarde de très près les différents constituants, cellules et organites, que nous hébergeons. Certes, nos multiples organes se composent de cellules humaines diverses, aux fonctions bien spécifiques, mais notre corps héberge aussi, en nombre considérable, des micro-organismes (bactéries, champignons).
Naturellement présentes depuis notre plus jeune âge sur notre peau, dans nos cavités et dans notre tube digestif, ces populations de micro-organismes constituent notre microbiote. Elles vivent, lorsque tout va bien, en parfaite symbiose (relation d’interdépendance bénéfique) avec « nous ».
La colonisation de notre corps par ces micro-organismes s’opère lentement, progressivement dès notre naissance, en fonction des interactions avec notre environnement (modalités d’accouchement, contamination maternelle, modalités d’allaitement, contacts interpersonnels, hygiène personnelle, prise de certains médicaments).
Bien que se multipliant activement grâce aux ressources alimentaires apportées, ces populations de micro-organismes font l’objet d’une surveillance interne permanente et d’une régulation démographique assurée notamment par la veille efficace de certaines de nos cellules immunitaires.

Chacun de nous présente son propre « profil microbiotique », ses propres performances microbiotiques. Ainsi, l’utilisation par ces micro-organismes des ressources alimentaires ou des ressources moléculaires (nous pouvons penser aux prises médicamenteuses) peut être différente d’un sujet à un autre. Ceci nous amène aujourd’hui à examiner de très près les prescriptions que l’on peut fournir à des patients. En effet, pour une même prescription, les effets physiologiques obtenus peuvent être différents. À chacun son microbiote = à chacun ses prescriptions…

©réseau-canopé

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