Témoignage de Guillaume : 70 kilos perdus en 18 mois avec le régime cétogène

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Guillaume a perdu plus de 70 kg en adoptant l’alimentation LCHF / cétogène il y a bientôt 2 ans.

Il a perdu près de 50% de son poids grâce à une alimentation saine et en prenant conscience de l’importance pour sa santé, de bien se nourrir. Il nous offre un témoignage des plus précieux qui saura certainement vous inspirer et vous motiver.

EatFat2BeFit : Guillaume, nous tenons à vous remercier pour cet entretien. Tout d’abord pouvez-vous vous présenter, et nous expliquer votre façon de vous alimenter ainsi que votre mode de vie avant d’avoir pris la décision du changement ? Comment viviez-vous avant de faire la révolution dans votre assiette ?

Guillaume : Je n’ai jamais été maigre. À partir de l’adolescence, un peu d’embonpoint, un intérêt … limité pour le sport. Puis au fil des années, une alimentation constituée d’une part non négligeable de malbouffe a entraîné l’accumulation des kilos en trop. D’abord jusqu’à l’obésité puis jusqu’à l’obésité dite « morbide ».

Je n’ai jamais été un adepte du sucré, donc dans mon cas, les excès venaient largement des féculents : pâtes, pommes de terre, riz et … le pain. Je me rends compte à posteriori que je mangeais du pain en toutes circonstances.

Et évidemment, je fuyais les légumes qui pour moi rimaient avec bouillie informe.

Cette situation d’obésité avait évidemment de nombreuses répercussions en termes de santé.

En bon informaticien, j’avais également pris de mauvaises habitudes en termes de sommeil : des nuits courtes, trop courtes.

Aucune activité physique, car évidemment, quand on est en très fort surpoids, difficile de se motiver. Et si vous vous lancez, votre corps vous rappelle généralement vite vos limites : essoufflement, articulations qui crient pitié…

EatFat2BeFit : Quel a été l’élément déclencheur du changement ?

Guillaume : Comme j’imagine la majorité des personnes en surpoids, j’avais déjà « fait des efforts » – comprendre : continuer à « manger de tout », mais en de plus faibles quantités. Même si théoriquement ça marche (et c’est d’ailleurs probablement cétogène, techniquement !), on sait généralement où ça mène : faim, frustration et kilos repris (voir kilos additionnels) au bout de quelques semaines.

Le vrai déclic a lieu en mars 2016. Lors d’activités de loisir, je me rends compte que je n’ai strictement aucune condition physique. Et le simple fait d’avoir à trottiner sur quelques dizaines de mètres me crée des douleurs dans les articulations de mes genoux.

Rien de nouveau en tant que tel, mais cette fois le signal est plus « clair ».

J’avais lu quelques bribes sur l’hypothèse que c’était plutôt la surconsommation (aisée) de glucides qui était largement à blâmer.

Je commence alors à me renseigner sur la question. J’ai épluché les ressources disponibles dans le monde anglophone, découvrant en premier lieu les aspects pratiques/quotidiens de l’alimentation « keto » (tout en commençant également à potasser un peu plus la science dans un second temps).

Finalement, j’ai décidé de me lancer début juillet 2016 « pour voir ».

EatFat2BeFit : Pouvez-vous nous détailler vos objectifs quand vous avez décidé de passer sur une alimentation LCHF ?

Guillaume : Comme beaucoup de gens, j’ai abordé ça sous l’angle « perte de poids » (perte de masse grasse, pour être précis). Bien que les autres aspects positifs soient généralement évoqués, il faut reconnaître qu’au début je voyais surtout ça comme un moyen de perdre du poids de manière durable, car quand on a beaucoup de poids à perdre, il faut quelque chose auquel on peut se tenir dans le temps.

EatFat2BeFit : Vous nous avez indiqué avoir perdu du poids grâce à l’alimentation LCHF. Le chiffre n’est pas commun avec 50% de votre poids perdu. Pouvez-vous nous raconter comment s’est déroulée cette perte de poids spectaculaire ?

Guillaume :  spectaculaire de l’extérieur, mais finalement sans gros effort. Et c’est ça qui m’a le plus surpris.

Il y avait quelques points qui ont facilité la transition :

  • Pas d’appétence / addiction au goût sucré : je buvais occasionnellement un verre de soda lors d’apéros, parfois un dessert au restaurant, mais globalement assez peu de nourriture sucrée dans mon alimentation régulière et dans mes placards.
  • Pas de conjoint à convaincre (ou à « ignorer », si hostile !), possibilité de structurer l’alimentation strictement à ma guise.
  • Je tolère une certaine répétitivité, si un plat me plaît. Cela a permis au début d’avoir un « fonds de roulement » de plats, le temps de découvrir de nouveaux produits et saveurs.

Le point le plus dur a été l’abandon du pain. Depuis l’âge de 3 ans, je mangeais du pain en toute occasion. Il m’a fallu en gros trois semaines pour arrêter, puis au bout d’un mois, je me suis rendu compte que « j’avais oublié d’avoir envie d’un morceau de pain ». C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que quand on parle « d’habitudes alimentaires », il s’agit vraiment d’habitudes.

A posteriori, je me rends compte d’ailleurs que le pain du restaurant de quartier où je mange régulièrement est finalement très moyen. Mais cela ne m’empêchait pas d’en manger une corbeille au cours du repas …

Bref, il a fallu en gros un mois pour déprogrammer cette habitude du pain, bien qu’ancrée depuis plus de 30 ans.

Pour le reste, il s’agit simplement de substituer aux frites, pâtes et pommes de terre, une bonne quantité de légumes verts ou de crudités généreusement supplémentée d’huile d’olive et/ou de mayonnaise.

J’ai remplacé le sucre dans le café (ce poste seul devait représenter ~30-35g de sucre par jour) par de l’édulcorant, puis j’ai réduit les doses d’édulcorant progressivement et je bois désormais mes cafés/expressos noirs.

J’ai fait une croix sur tous desserts (même « low carb ») pendant environ un an, ce qui m’a fortement déshabitué du goût sucré, et qui m’a permis également de me « blinder » : les desserts normaux sont désormais beaucoup trop sucrés à mon goût pour que je puisse en apprécier plus qu’une petite bouchée. Le risque de « rechute » est donc beaucoup plus faible.

J’ai échappé aux symptômes de la « Keto flu », d’une part parce que ne pratiquant aucune activité sportive, je n’avais donc pas de baisse de performance à constater…

D’autre part, la « grippe keto » étant souvent due à un manque de sodium, je pense que j’y ai échappé, car j’ai toujours pas mal salé mes plats. Finalement, la transition a été physiologiquement transparente.

Pas directement lié à l’alimentation, j’ai également fait l’effort d’améliorer mon sommeil : me coucher plus tôt, lâcher les écrans de smartphone/tablette/ordinateurs au moins une demi-heure avant de me coucher. Au final, je suis passé de 5h de sommeil à 6h30-7h en moyenne.

Au bout d’un mois, et deux ou trois crans de ceinture en moins, je me suis décidé à acheter une balance (même s’il vaut mieux en fait se concentrer sur le tour de taille !). Fin juillet 2016 je suis alors à 145,5kg. Au démarrage un mois plus tôt, je devais donc allègrement dépasser les 150kg.  Voici l’évolution en termes de masse et de tour de taille de fin juillet 2016 à mars 2018.

Données et mesures de Guillaume

Données et mesures de Guillaume

Un passage au DEXA scan début février 2018 faisait ressortir un taux de masse grasse de 20 % pour un poids de 79.5kg (pour 1.83m).

Pendant la majorité de la perte de poids, j’ai continué à manger « à l’extérieur » (restaurant d’entreprise, restaurant) virtuellement tous les midis.

Le soir, je me suis mis un peu plus à la cuisine, pour découvrir de nouveaux produits. Me rendre compte entre autres que les légumes peuvent être tout à fait comestibles quand ils gardent leur texture et qu’ils ont doré dans de la graisse de canard ou du beurre !

EatFat2BeFit : Aviez-vous des problèmes de santé avant de passer en LCHF, qu’en est-il aujourd’hui ?

Guillaume : Les « classiques » de l’obésité / syndrome métabolique, si on veut :

  • Hypertension artérielle nécessitant traitement (Novartis ex-Forge 10/160)
  • Triglycérides élevés (> 160mg/dL / 1,8mmol/L) nécessitant traitement (suivi avec une assiduité toute relative de ma part)
  • Taux de cholestérol HDL trop faible
  • Probables apnées du sommeil
  • Articulation des genoux en souffrance

La tension artérielle s’est régularisée d’elle-même au bout d’environ neuf mois et le traitement a été arrêté à ce moment-là.

Analyses de Guillaume

Analyses de Guillaume

On voit que le HDL-C s’est rétabli, que les triglycérides sont désormais à un niveau très faible.

La sensibilité à l’insuline (score HOMA-IR) est restaurée, bien que pas encore tout à fait idéale (score < 1.0).

Le dosage de la protéine C réactive (CRP), marqueur du niveau d’inflammation, s’élevait à 0.6mg/L lors des dernières analyses, signe d’un niveau d’inflammation réduit. Un effet de bord généralement constaté de l’alimentation cétogène.

La perte de poids a amélioré la qualité du sommeil (en plus de mes changements d’habitudes).

La perte de poids a évidemment réduit la charge sur les articulations. Je pense qu’il y a néanmoins des dégâts probablement irréversibles. C’est pour cela que je pratique des activités sportives à faible impact.

Plus anecdotique, je n’ai désormais virtuellement plus de maux de tête. Je ne souffrais pas de migraines graves ou invalidantes, mais parfois simplement de maux de tête nécessitant un comprimé de paracétamol. Je ne sais toutefois pas si je dois attribuer cela directement à l’alimentation (action des corps cétones) ou s’il s’agit simplement d’un effet de bord d’un meilleur sommeil.

Afin d’évaluer les éventuels dégâts cardio-vasculaires de décennies d’alimentation hautes en glucides avec obésité, j’ai effectué un scanner pour déterminer le score calcique coronaire.

C’est un examen peu coûteux – si votre médecin/cardiologue s’avérait réticent à vous le prescrire – rapide et ne nécessitant pas d’être à jeun ni d’ingérer un produit de contraste.

Dans mon cas, il ressort heureusement à zéro. Je renouvellerai cet examen dans cinq ou dix ans.

Scan de Guillaume

Scan de Guillaume

On voit sur le scanner, ou plutôt on ne voit pas sur le scanner de « tâches » blanches qui sont signe de calcification. Cette absence de toute trace de calcification explique le score à zéro. Ouf !

Le scanner est une vue à l’instant T de la situation. Il évacue toutes « devinettes » et conjectures à partir des analyses sanguines, en particulier le niveau de LDL-C qui est souvent source d’inquiétude alors qu’il est globalement un marqueur très peu fiable.

Un indicateur apparemment un peu plus intéressant que le sempiternel LDL-C est l’AIP (atherogenic index of plasma), qu’on pourrait traduire par « indice d’athérogénèse du plasma », c’est-à-dire un score évaluant la probabilité de développement de plaque d’athérome dans les artères. C’est un indice facile à calculer à partir d’un bilan lipidique standard, car il s’appuie sur le niveau de HDL-C et de triglycérides.

Dans mon cas, je suis désormais dans le quartile supposé le moins risqué de l’AIP.

En tout état de cause, il est à mon sens intéressant d’effectuer un scan coronarien si on vient de nombreuses années de « mauvaise » alimentation, ou si on est par exemple diabétique. Cela permet d’avoir une vision exacte, un point de référence. Et si le score calcique devait s’avérer inquiétant, renouveler l’examen plus régulièrement.

EatFat2BeFit : D’un point de vue quotidien, au-delà de la santé, quels ont été les conséquences ou changements observés ? Des anecdotes ?

Une telle perte de poids, rapide de surcroît, a effectivement un impact assez sensible au-delà de la santé.

Il faut d’ailleurs littéralement réapprendre son propre « gabarit », ce qui a pris plus de temps que la perte de poids elle-même. La tendance à devoir se faufiler « en biais » a perduré jusqu’à ce que je me rendre compte un jour qu’en fait, je pouvais passer dans des espaces confinés/étroits désormais sans contorsions.

Prendre également en compte qu’on a désormais moins d’inertie, un centre de gravité déplacé, et que pour tirer ou pousser des charges, il est nécessaire de prendre des appuis différents.

J’ai passé plus d’un an à changer de vêtements régulièrement. Stéréotype du bipède masculin, j’ai une certaine aversion pour les magasins de vêtements.  Quand on sait qu’en plus les vêtements achetés auront probablement une durée utile de deux voire trois mois, on fait donc simple.

J’ai même dû descendre d’une pointure de chaussures ! Pas que mes pieds aient raccourci, mais simplement que j’étais probablement calé « en largeur » dans mes anciennes chaussures.

Étant motard, j’ai dû me rééquiper en termes de vêtements techniques/de protection, évidemment. En situation d’obésité, je devais contacter les fabricants de vêtements techniques moto avec mes mensurations pour qu’ils m’indiquent quelle taille commander spécifiquement. Impossible évidemment de trouver une très grande taille en stock en magasin pour essayer.

Ironiquement, j’ai finalement aussi dû commander en ligne ma nouvelle veste de moto, n’ayant trouvé en magasin finalement que des tailles trop grandes du modèle qui m’intéressait …

La conduite en moto elle-même a fortement changé. Il faut s’imaginer que j’avais avant l’équivalent d’un « passager fantôme » (+ de 70kg) constamment avec moi. J’ai l’impression d’être passé d’une moto routière à une moto sportive. Et du coup … j’ai finalement décidé de garder ma moto actuelle au lieu de passer à un modèle plus puissant comme je l’envisageais à un moment. Je dois pouvoir porter les 10 000€ d’économie au crédit de l’alimentation LCHF ! 🙂

EatFat2BeFit : Comment avez-vous connu l’alimentation LCHF et pourquoi avoir choisi cette option plutôt qu’une autre ?

Guillaume : Courant 2014-2015, j’ai découvert les écrits de Gary Taubes – l’idée que la facile surconsommation de glucides (en particulier raffinés – farines et sucre) est probablement le facteur principal de l’obésité dans les sociétés occidentales – sur un blog américain pas du tout dédié à la nutrition/santé, mais qui parfois faisait une tangente sur le sujet.

L’idée était posée, mais il a fallu un temps de germination avant que j’aie mon « déclic » et que je creuse alors plus sérieusement la question, dans le monde anglophone.

En terme gustatif, de plaisir de manger, ça semblait attrayant. Et sur le volet scientifique, cela semblait sérieux. J’ai donc décidé de me lancer, « pour voir ». J’ai eu des résultats et en parallèle j’ai continué à me renseigner sur le volet scientifique qui est assez fascinant.

EatFat2BeFit : Était-ce votre premier essai de perte de poids avec une approche nutritionnelle « alternative » ?

Guillaume : Comme sans doute beaucoup de gens, j’ai tenté de faire du « manger moins [mais en gros les mêmes choses], bouger plus ». Avec effectivement des « résultats » de court terme, mais beaucoup de frustrations et souvent le retour des kilos perdus en quelques semaines, si ce n’est l’addition de quelques kilos supplémentaires.

Je n’ai cependant jamais suivi de « programme » du genre Dukan, Montignac ou autres Weight Watchers.

EatFat2BeFit : Comment se sont passés vos débuts ? Avez-vous démarré de manière stricte sans écarts, ou y êtes-vous allé progressivement ?

Guillaume : J’ai décidé de démarrer de manière relativement stricte. Je n’ai néanmoins pas utilisé d’application de tracking pour compter exactement ce que je mangeais. Je faisais tout au plus une petite addition mentale des glucides consommés.

En y repensant désormais, j’estime que les deux ou trois premiers mois, j’ai dû être quotidiennement sous les 50g de glucides nets. Puis par apprentissage, découverte de nouveaux aliments, je suis progressivement descendu à moins de 30g par jour.

J’étais en revanche relativement strict dans le sens où je ne m’autorisais pas de « cheat meal ». En plus d’être évidemment contre-productif à court terme, je pense que ça aurait en plus empêché le développement des nouvelles habitudes.

Car notre alimentation – quelle que soit son type – a une part d’habitude qu’il est difficile d’imaginer tant qu’on n’a pas eu à la changer.

EatFat2BeFit : Avez-vous été fatigué, avez-vous éprouvé d’autres effets indésirables lors de la phase d’adaptation notamment ?

Guillaume : En l’absence de pratique sportive, je n’avais pas d’échelle de performance de référence, ni même de « contrainte » sur ce plan.

J’ai échappé aux symptômes de la « keto flu », probablement en bonne partie, car j’avais déjà une consommation de sel adéquate.

La transition a donc été physiologiquement transparente.

EatFat2BeFit : Comme chez EatFat2BeFit, on peut dire que vous êtes un geek du LCHF. Vous mesurez votre glycémie et votre β-hydroxybutyrate. Racontez-nous comme vous avez surveillé votre perte de poids en LCHF ?

Guillaume : Je vais un peu vous décevoir sur ce plan : la phase principale de la perte de poids a été faite « au feeling », sans tracking de l’alimentation ni même de suivi du βHB.

Ce n’est que relativement récemment que j’ai commencé à suivre glycémie, βHB et acétone expirée (de manière approximative, à l’aide d’un éthylomètre bas de gamme). J’ai décidé de suivre plus finement pour voir l’impact de changements alimentaires, de l’activité physique, … Curiosité intellectuelle plus que nécessité, dans mon cas, n’ayant pas d’application thérapeutique de l’alimentation cétogène.

Je tourne désormais dans des niveaux de βHB oscillant entre 0.5 et 1.1mmol/L, avec parfois quelques pics à 2.0 voire 3,0 mmol/L. La glycémie tourne dans les 70-80mg/dL (3,9-4,4mmol/L) avec parfois des planchers à en inquiéter le corps médical « mainstream » (50mg/dL – 2.8mmol/L).

EatFat2BeFit : Avez-vous été accompagné par des professionnels de santé dans cette démarche ou avez-vous abordé l’alimentation LCHF de façon autonome ?

Guillaume : Non, j’ai été autonome sur le plan alimentaire. Je passais chez mon médecin traitant (ou sa remplaçante) deux fois par an, avec quelques analyses de sang.

J’ai demandé certaines analyses, quitte à devoir insister, n’entrant pas dans les critères de prescription habituels : insuline à jeun, Hb1ac, …

EatFat2BeFit : Prenez-vous des compléments alimentaires ? Si oui lesquels ? Sinon, comptez-vous le faire ?

Guillaume :

  • Vitamine D3 en période hivernale, que je suspendrai probablement au profit d’une exposition au soleil accrue à la belle saison
    • Le taux de 25-OH-vitamine D au sortir de l’hiver s’établit à 54ng/mL, probablement en bonne partie grâce au supplément
  • Vitamine K2/MK7
  • Multivitamines, que je vais cesser à la fin du stock actuel, trop peu « discriminant », voire contre-productif
  • Citrate de magnésium

Je consomme des tablettes effervescentes NUUN Hydratation (Potassium, Sodium) lors des activités physiques, avec parfois du citrate de magnésium en plus, pour compenser la perte d’électrolytes par sudation.

Votre article sur le collagène a remis la question sur le tapis. Même si je m’oriente plutôt vers la sélection de sources animales (morceaux de viande dits « difficiles », …). Je n’exclus néanmoins pas la supplémentation de collagène.

EatFat2BeFit : Dans votre perte de poids, avez-vous utilisé le jeûne intermittent et comment avez-vous fractionné vos repas ?

Guillaume : Effectivement, je ne prends pas de petit-déjeuner. C’était déjà le cas avant, mais il y avait la tendance au grignotage, désormais disparue.

Pour la phase principale de perte de poids, j’ai suivi l’adage simple : manger quand on a faim, s’abstenir quand on n’a pas faim. Passé quelque temps, on se surprend effectivement à ne plus avoir faim.

Cela donnait parfois un rythme un peu décalé, avec des périodes de jeûne de 16h voire 24h, ou à l’inverse parfois trois repas par jour de manière plus classique.

Désormais, je mange généralement deux fois par jour : le midi et le soir. J’essaie d’avancer au maximum le repas du soir pour réduire la fenêtre (et éviter de s’endormir en pleine digestion) même si j’ai tendance finalement à manger plus tard que je ne le souhaiterais.

Typiquement, je finis de manger vers 21h au plus tard et je déjeune le lendemain vers 13h. Il m’arrive parfois de sauter complètement un repas pour des raisons d’ordre pratique ou strictement par absence de faim.

EatFat2BeFit : Qui cuisine à la maison, et quelles ont été vos difficultés de ce côté en passant sur une alimentation LCHF ?

Guillaume : Étant célibataire *, j’ai donc été autonome. Finalement, pas de difficultés particulières, bien au contraire. Le fait de pouvoir cuisiner avec du gras permet de continuer d’avoir des plats savoureux et rassasiants.

J’ai donc redécouvert les légumes. Je cuisine désormais beaucoup plus régulièrement qu’avant, avec un réel plaisir (aux fourneaux et à la fourchette). Deux ou trois fois par semaine, j’amène ma « gamelle » au bureau, chose que je n’ai jamais pratiqué avant.

Cuisiner soi-même permet au-delà du profil en termes de macronutriments d’améliorer la qualité intrinsèque des plats, en partant de produits de base de qualité, pas ou peu transformés.

Je me suis d’ailleurs récemment lancé dans la cuisine sous vide, pour pouvoir facilement profiter de ces morceaux de viande dits « difficiles » (paleron de bœuf, etc.), néanmoins très intéressants au niveau nutritif (collagène !) et savoureux une fois bien préparés – en plus d’être très abordables.

C’est donc un plaisir nouveau, tout en préservant sa santé.

Néanmoins, il ne faut pas que les gens s’inquiètent : il est possible de manger cétogène très simplement si vous ne souhaitez pas consacrer trop de temps à la cuisine.

(*) à quand les ateliers cuisine Keto/rencontres EatFat2BeFit ? 🙂

 

EatFat2BeFit : Comment se passe concrètement une journée au niveau alimentaire aujourd’hui ?

Guillaume : Le matin je ne consomme jusqu’au déjeuner que du café noir (sans huile ni beurre) et/ou de l’eau, même les jours où je pratique le fractionné/HIIT (à jeun, donc).

Puis deux repas à peu près équivalents (midi et soir), avec un niveau de protéines non négligeable vu la pratique du sport.

Je n’ai plus le besoin ni l’habitude de grignoter entre les repas

EatFat2BeFit : Quels sont les nouveaux aliments que vous avez introduits dans votre alimentation ?

Guillaume : j’ai réintroduit les légumes verts : haricots verts, diverses crudités, brocolis, chou-fleur, divers champignons, poivrons, concombres, …

En cela, pas de produits révolutionnaires. La révolution pour moi c’est de les cuisiner de façon à préserver leur texture et à y ajouter des sources de bons gras (graisse de canard, beurre, huile de coco ou pour les légumes/crudités froids huile d’olive).

Je me suis mis à la pâtisserie low carb (merci Nelly, d’ailleurs !) alors qu’il ne me serait jamais venu à l’esprit de faire des cookies ou un gâteau avant. Cela a nécessité quelques produits spécifiques (farines d’amande, de coco, psyllium, un peu d’édulcorant), mais je ne pâtisse qu’une fois par semaine, au maximum.

Un autre aspect qui a évolué, c’est les sources de gras.

Pour la cuisson, je privilégie les graisses animales (beurre clarifié, saindoux, graisse de canard et oie) ainsi que l’huile de coco.

Pour les assaisonnements/basse température, j’emploie également de l’huile d’olive vierge. Et évidemment du beurre.

J’ai drastiquement réduit les huiles de graines et leurs dérivés (colza, tournesol, arachide, mayonnaise …) dont l’impact sur le corps semble susciter quelques interrogations.

EatFat2BeFit : Quels sont les aliments que vous aimiez et que vous ne mangez plus ? Quel degré de difficulté pour vous cela a représenté de les bannir ?

Guillaume : le plus compliqué a été le pain, même si finalement ça s’est avéré être plus facile que je ne l’anticipais.

Les deux premières semaines ont demandé de la détermination. Puis passer trois ou quatre semaines, l’habitude (plus que de la tentation) s’était estompée. En un bon mois, j’étais donc arrivé au point où « j’oubliais d’avoir envie de pain » et à partir de ce moment-là, la question était réglée.

J’ai dû manger une vraie pizza au bout d’une dizaine de mois, plus par manque d’organisation que par « craquage ». Et j’ai récemment, après 18 mois d’alimentation « keto », mangé une seconde pizza à l’occasion de l’ouverture d’un nouveau restaurant napolitain. Ça valait le coup (quitte à dériver, autant que ce soit de la qualité), mais finalement, pas de risque de rechute.

L’alimentation LCHF est désormais ma norme.

EatFat2BeFit : Aimez-vous manger en général ? Considérez-vous l’alimentation LCHF comme savoureuse ou incompatible avec le plaisir de manger ?

Guillaume : J’aime bien manger. Je me suis découvert un intérêt pour la cuisine (avec une certaine réussite, si je me fie à mes amis-goûteurs-cobayes).

L’alimentation LCHF au-delà de son profil strictement nutritif est très satisfaisante, savoureuse.

Cela crée d’ailleurs souvent une situation difficile à réconcilier intellectuellement pour les tiers (habitués au bla-bla « manger, bouger ») : vous mangez des plats savoureux, avec du gras, et vous régulez votre poids, votre énergie !

Nous savons qu’il n’y a pas de magie derrière cela et que ce n’est pas un paradoxe – bien au contraire – mais pour les gens peu sensibilisés à la question, qui ont peur du gras, mais se gavent de sucre, « cela ne devrait pas marcher ».

EatFat2BeFit : Comment gérez-vous les repas à l’extérieur, au restaurant ou en famille ?

Guillaume : Je dîne ou déjeune régulièrement au restaurant. Il est globalement plutôt facile de s’en sortir dans la majorité des situations. Ne pas hésiter à fouiller dans la carte, quitte à se faire servir par exemple deux entrées !

Dans un restaurant français, il sera généralement possible d’avoir une viande accompagnée de légumes verts. Ou une belle salade. Ou un poisson au beurre. Ou bien démarrer avec une belle planche de charcuteries (à partager, ou pas !).

Dans un restaurant italien, là aussi de belles salades, une belle escalope saltimbocca, un carpaccio à l’huile d’olive et parmesan …

Dans un restaurant chinois, des champignons noirs sautés pour accompagner votre poulet/bœuf/fruits de mer sautés !

Ce ne sera pas toujours idéal (attention aux sauces, vinaigrettes), mais il est possible de sérieusement limiter les glucides.

Les dîners chez les amis sont paradoxalement plus « risqués », selon les habitudes. Avec des amis proches, un minimum de planning et d’organisation réglera la question.

Pour la famille, mes parents m’ont soutenu – bien que n’ayant pas changé leurs propres habitudes – et j’ai donc toujours eu de quoi être strict céto. Même lors de la phase « critique » de Noël et Nouvel An !

EatFat2BeFit : Considérez-vous la diète cétogène comme handicapante d’un point de vue social ? Comment survivez-vous en ne consommant presque plus de glucides dans un environnement où ils sont partout ?

Guillaume : Comme vous le savez, Ulrich et Nelly, nous sommes désormais des parias, survivant aux confins de la société, reniés de tous ! 

Je ne fais pas de prosélytisme, je ne critique pas la façon de manger de chacun. Je sais que c’est généralement contre-productif et je crois profondément à la liberté et à la responsabilité individuelles.

Je suis néanmoins ouvert à la discussion lorsque les gens m’interrogent et n’hésite pas à les renseigner sur mon expérience et le contexte scientifique (dans la mesure de mes connaissances). J’ai d’ailleurs votre Guide d’introduction sur mon téléphone, à transmettre aux gens intéressés.

Ma famille et mes amis ont vu les changements profonds que m’a apportés l’alimentation cétogène, sont contents pour moi.

Plus largement, cela m’a ouvert les yeux sur la prévalence des glucides dans les produits régulièrement disponibles dans le commerce, des petits pots pour les tout-petits aux céréales pour les adolescents et adultes.

Je ne peux que rire (jaune ?) quand je vois les « galettes de riz » du rayon « bien-être/bio » du supermarché annonçant fièrement 80% de glucides, alors que leur apparence et texture me font penser que ça relève probablement plus du rayon « isolants » de Castorama.

Il serait probablement plus sain de bannir toutes prescriptions alimentaires par les Institutions plutôt que de maintenir des campagnes du type « Manger – bouger » qui sont un échec patent. Il vaut mieux aucune information que des informations fausses.

Pour les personnes souffrant de diabète, la situation semble encore plus irrationnelle : mangez du glucose, prenez ensuite vos médicaments pour compenser. Genre de paradigme du pompier pyromane.

EatFat2BeFit : Pratiquez-vous un sport et si oui comment ça se passe de ce côté-là ? 

Guillaume : En informaticien typique, je ne pratiquais aucun sport régulier.

Les vingt-cinq premiers kilos ont été perdus strictement sans aucune activité physique. Et la gestion de la masse grasse relève avant tout de la fourchette et non des haltères/vélo/chaussures de running.

En simplifiant à outrance, la fourchette traite la masse grasse, le sport la masse musculaire. Bien qu’il y ait évidemment des interactions, espérer agir sur un aspect en utilisant l’autre levier mènera à des déceptions, à mon humble avis.

J’ai ensuite réintroduit sur plusieurs semaines un peu d’activité physique : une demi-heure de vélo par-ci, par-là en rythme « balade ».

La mauvaise nouvelle, c’est que la première fois j’étais rincé au bout de 20-25 minutes à allure modérée.

La bonne nouvelle, c’est qu’en cinq ou six promenades, on redémarre la machine.

En janvier 2017 j’ai commencé la musculation et fait évoluer le cardio plutôt vers du fractionné/HIIT (sur elliptique/ergomètre, par préservation de mes articulations).

Bien que loin d’être un athlète, j’ai désormais une fréquence cardiaque au repos dans les 45-50 bpm. Un examen cardiaque de routine (ECG, échographie) montre que tout va bien.

On peut le voir sur la courbe de poids que je suis à peu près stable en termes de masse absolue depuis quelques mois, mais je continue lentement de perdre en tour de taille. Construire de la masse musculaire prend beaucoup plus de temps, d’effort et de sueur qu’éliminer de la masse grasse !

Un aspect également à travailler est la mobilité/souplesse. Je relève plus de la planche de contre-plaqué 30mm que du roseau qui plie mais ne rompt point. Là aussi, un travail de stretching qui prend du temps… Ouille !

EatFat2BeFit : Êtes-vous sensible à l’aspect santé sur le long terme de cette diète LCHF ?

Guillaume : Une bonne partie des gens qui s’intéressent à l’alimentation LCHF le font, comme moi, pour traiter leur surpoids. Mais effectivement je me rends compte que ce n’est qu’un effet de bord, un symptôme.

J’apprécie l’endurance, la constance dans la journée, l’absence de « brouillard » trois heures après avoir mangé. Ce sont des bénéfices quotidiens.

La recherche pointe effectivement les aspects protecteurs à long terme, en termes de cancer, de protection face à certaines maladies neurodégénératives (Alzheimer, que certains qualifient désormais de « Diabète de type 3 »).

Un autre sujet qui m’intrique – beaucoup plus facilement gérable dans le cadre LCHF – est l’intérêt du jeûne de moyenne durée (quatre ou cinq jours), à peut-être pratiquer une ou deux fois par an.

L’exposition au froid (et le rôle de la graisse brune) – ce qu’aborde Wim Hof – m’interpelle aussi.

EatFat2BeFit : Est-ce désormais votre alimentation – une sorte de philosophie alimentaire – ou bien pensez-vous cesser de manger cétogène un jour ?

Guillaume : C’est désormais mon alimentation normale. Elle n’est pas une contrainte, bien au contraire.

S’imaginer revenir à mon alimentation précédente en espérant éviter les mêmes conséquences me paraît naïf et irrationnel.

EatFat2BeFit : Quel bilan global faites-vous de l’alimentation LCHF, quels sont tous les bienfaits que vous a apportés la diète cétogène ?

Guillaume : hormis la facilité à réguler son poids, l’endurance au quotidien ou lors d’activités sportives/outdoor est vraiment appréciable. La concentration qui est beaucoup plus aisée en l’absence de variation de glycémie est un bénéfice ressenti au quotidien.

La science nous indique que l’alimentation cétogène, avec de bonnes sources de gras, semble être la plus protectrice à long terme.

Et en plus, c’est bon !

Comme le disait Karadoc : le gras, c’est la vie ! 

EatFat2BeFit : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui hésitent à franchir le pas ? À ceux qui démarrent ? Et en particulier aux personnes qui ont beaucoup de poids à perdre et qui se sentent désespérées ?

Penchez-vous sur la question (la Céto-Academy est une mine d’information sans équivalent en zone francophone). Consacrez le temps qu’il faut pour comprendre les bases, mais n’ayez pas l’impression qu’un Doctorat soit pour autant nécessaire pour s’y mettre.

Puis lancez-vous en faisant au plus simple puis en affinant.

Essayez de vous y tenir de la façon la plus stricte possible. Tenez bon si la transition est un peu difficile (vous dites à votre corps de se « reconfigurer » profondément, un peu de patience !). Et je pense que vous verrez sans doute des résultats qui vous surprendront vous-même au bout de quelques semaines.

EatFat2BeFit : Nous partageons le goût pour la science et la recherche. Chacun de notre côté nous avons dû apprendre pour comprendre des mécanismes pas toujours simples. Quel est votre sentiment sur cette déconnexion entre le monde scientifique qui jour après jour produit toujours plus de preuves sur la pertinence d’une approche LCHF et le monde médical embourbé dans des croyances d’un autre temps ?

Guillaume : J’imagine que le monde médical est finalement une industrie comme les autres. Le statu quo est confortable. Par définition, faire ce qu’on faisait toujours est normal. Pour faire autrement, il faut activement chercher ailleurs, chose que peu de médecins font – de leurs propres aveux – principalement pour des questions de temps, peut-être hélas aussi pour des raisons moins excusables.

La situation du monde francophone est encore plus pauvre, du fait de notre relative aversion culturelle à l’anglais.

Mon médecin traitant, bien qu’intriguée par mon « cas » avouait ne pas avoir le temps de se tenir à jour, que ce soit sur l’alimentation, les questions cardio-vasculaires (et l’inutilité du fameux LDL-C comme marqueur prédictif, par exemple ; le rôle douteux des statines).

Notons que l’immobilisme peut aussi venir du côté du patient. Finalement, faire une prise de sang, constater qu’un ou plusieurs indicateurs sont hors de la plage dite normale, prescrire un ou trois cachets à prendre par jour ; c’est un processus qui arrange aussi bon nombre de patients.

EatFat2BeFit : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Guillaume : vous êtes la seule personne qui s’inquiétera réellement pour votre santé. Et vous êtes la seule personne à pouvoir réellement agir.

Informez-vous et je l’espère, passez à l’alimentation cétogène. Vous ne regretterez pas le changement !

« Keep calm and keto on. »

EatFat2BeFit : Merci sincèrement, Guillaume, pour ce précieux témoignage qui saura sûrement en motiver plus d’un !
Et en réponse à votre idée de “Atelier de cuisine kéto/rencontres”, nous avons envie de dire que nous ne nous inquiétons pas pour votre cas personnel … en fin cordon bleu, vous saurez charmer l’Elue et la convaincre de vous suivre dans cette vie sans glucides mais plein de saveurs et douceur  😉 

Note : Si vous aussi vous souhaitez apporter votre témoignage de l’alimentation LCHF aussi bien pour rester en forme que pour perdre du poids, dans le cadre d’une performance sportive ou pour lutter contre la maladie, n’hésitez pas à contacter EatFat2BeFit, car chaque expérience partagée est précieuse.

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18 réponses sur « Témoignage de Guillaume : 70 kilos perdus en 18 mois avec le régime cétogène »

Mon rêve le plus fou, bon ok, je veux bien sur tout d’abord le bien de ma famille, la paix dans le monde, mais ce qui serait sur le plan développement personnel, la chose la plus enviable pour moi, c’est dans deux ans, de pouvoir comme Guillaume, publier ici mon témoignage, pour une perte de poids et un bien être spectaculaire, je pèse 135 kg pour 1m87, 46 ans, tour de taille 132 cm. Ca fait plus de 10 ans que je lis de nombreux ouvrages, Kousmine, la plupart des livres dés éditions Thierry SOUCCAR, et j’ai vraiment l’impresssion d’avoir trouvé du vrai dans tous ces mensonges environnants, mais je passe mon temps à dire aux autres quoi faire, sans l’appliquer à moi-même ! Pas toujours facile d’appliquer ce que l’on pense. C’est comme pour la cigarette, il faut du temps pour arrêter, pour la malbouffe c’est pareil, en tous cas pour moi. Ce témoignage me donne envie d’avoir le déclic, le bon , qui me dis allez c’est parti, fonce ! Quand j’ai enfin réussi pour la première fois à passer une première nuit sans avoir fumé de la journée, j’ai été surpris par ma simple respiration en m’endormant, et ca n’était que le début de nombreux avantages, je suis convaincu qu’arrêter la malbouffe, le sucre, se sevrer de cette drogue, apporte un bien être incroyable, il faut arriver à se lancer, passer de l’autre côté. Je ne connais aucun de mes amis, même ancien gros fumeurs qui n’ait réussi à arrêter de fumer, donc pour le sucre c’est pareil, il faut se lancer, il n’est jamais trop tard, on fait ca pour soi, mais pour les autres aussi, si on est mieux, forcément cela déborde sur nos proches…. Avril 2020. Et pourquoi pas?

Martial, j’allais dire: lance-toi, garde les choses au plus simple au début.

Dis-toi que sur le volet “changement d’habitude” (“addiction”), il faut vraiment tenir trois voire quatre semaines le temps que tu déshabitues, que tu “oublies”, que ton palais commence à changer. Nous sommes des créatures d’habitude. Ce qu’on croit aimer, c’est ce qu’on mange tous les jours et vice et versa. Ce qu’on croît être du goût est clairement à 70 ou 80% de l’habitude. C’est difficile à imaginer tant qu’on n’a pas passé le fameux cap.

Et si à certains repas tu fais quand même un écart, que ce ne soit pas “une excuse” (raisonnement du type “la journée est perdue, je peux donc faire n’importe quoi”), mais directement limiter les dégâts.

Comme je le dis dans le témoignage, je ne me suis pas autorisé de “cheat meals”. C’est extrêmement contre-productif au début d’un point de vue métabolique (car le corps est encore réticent/peu optimisé à tourner sur le gras), mais c’est surtout un bon moyen de saborder les nouvelles habitudes que tu essaies d’installer.

Passé ce premier cap d’une mois tu pourras alors commencer à optimiser, tester des nouveaux goûts, recettes, abaisser encore le taux de glucides (le temps d’apprendre). Mais au début, je suggère de faire simple, quitte à être un peu répétitif.

Garder les produits sans problème voire les augmenter (genre viande, oeufs, poissons, fruits de mer). Remplacer les pains/pâtes/pommes de terre/riz par des crudités, haricots verts, brocolis, choux-fleurs cuisinés dans du gras de qualité.

Et manger uniquement à sa faim. Et passé quelques semaines, ça voudra probablement dire une forme ou une autre de jeune intermittent, quand tu auras réappris la distinction entre la faim et l’envie. Ca donne parfois des rythmes alimentaires un peu irréguliers, mais c’est un ré-apprentissage qui est nécessaire.
Je n’ai jamais fait de mesure de portion (“je m’autorise 87g de steak, blah blah”), j’ai plutôt “régulé” en sautant des repas.

Dans une optique de perte de masse grasse, se méfier des noix, bulletproof et autre fat bombs: nous avions déjà largement assez de gras sur nous pour ne pas avoir de sources exogènes, hors activités physiques. Le gras a des fonctions au niveau cellulaire, mais au-delà de ce rôle “structurel” (au même titre que les protéines), il s’agit juste d’énergie. La clé dans “low-carb, high fat”, c’est “low carb”.

Je ne connais pas ton environnement familial/professionnel, mais oublie pas que ta santé est prioritaire sur l’éventuelle pression sociale, le blah blah des gens autour de toi.

Je n’ai pas eu de résistances autour de moi, et de toute façon je ne suis pas du genre à écouter trop les gens autour de moi.
Si les gens te soutiennent, tant mieux. S’ils te font perdre ton temps et mettent ta santé en danger, on leur demande de simplement s’abstenir. S’ils ne comprennent pas, on coupe les ponts.
Ca peut sembler brutal (et je n’ai pas eu à venir à cette seconde extrémité), mais il faut savoir ce qu’on veut. Même si j’étais dans une situation d’obésité encore plus forte que toi, nous sommes/étions dans des zones où les conséquences du “syndrome métabolique” à long terme sont clairement dramatiques. Il vaut mieux prioriser sa santé plutôt que des relations avec des tiers qui racontent n’importe quoi (la science est avec nous).

Guillaume : merci beaucoup pour ton message et toutes ces précisions… Comme tu dis, il faut se lancer et faire au plus simple au début, j’affinerais les détails en cours de route, il faut d’abord passer ce cap d’environ un mois, pour se déshabituer des habitudes alimentaires, être à nouveau à l’écoute de sa faim… Merci à toi, ton partage d’expérience est vraiment motivant.

Merci Guillaume pour ce témoignage fort édifiant ! J’ai bien apprécié certains commentaires teintés d’une touche d’humour ! 😉 Je suis bien d’accord avec toi quand tu dis que l’alimentation cétogène n’est pas une contrainte ! C’est bien un mode de vie plutôt agréable ! Un bel exemple assurément pour celles et ceux qui veulent perdre du poids ! Bravo pour ton parcours ! Top !

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