Sel, sodium et cétose nutritionnelle

le sel le sodium en régime cétogène les bons apports

Tirer parti des bases de la physiologie pour éviter les désagréments de « Keto-flu ou grippe cétogène », et de la « fatigue surrénalienne » en prenant conscience de l’importance du sel en régime cétogène.

 

Article publié par Virta Health aux USA, rédigé par les Docteurs Stephen Phinney et Jeff Volek le 14 décembre 2017. Vous pouvez retrouver l’article original en cliquant iciTraduction avec l’aimable autorisation de Virta Health pour EatFat2BeFit.com.

 

Si nous pouvons croire ce que nous lisons sur Internet, la « fatigue surrénale » est un problème commun associé à des régimes faibles en glucides, paléo et cétogène. Les symptômes typiques attribués à l’insuffisance surrénale induite par des mesures diététiques sont la fatigue, l’insomnie, l’anxiété et une plus lente récupération après l’exercice.

Au cours des dernières décennies, ces symptômes ont été négligemment appelés « Atkins-Flu ou Keto-Flu ». Et le traitement courant recommandé par les gourous de la nutrition sur Internet a été de rajouter plus de glucides à son alimentation jusqu’à ce que ces symptômes disparaissent. Mais voici un puzzle intéressant …

« Si vous recherchez sur Google “fatigue surrénale cétogène” au moment de la rédaction de cet article, vous obtenez 371 000 entrées. Cependant, une recherche sur PubMed des mêmes mots clés ne donne aucun résultat. »

Pourquoi ? La réponse simple est que la « fatigue surrénale » n’est pas un diagnostic médical objectif associé au régime cétogène, pas plus qu’un examen physique ou un test de laboratoire. Vous ne pouvez pas trouver son diagnostic et son traitement décrits dans des manuels médicaux ou dans des articles de recherche évalués par les pairs.

Le simple fait que la fatigue surrénale n’apparaisse pas dans les manuels médicaux ne prouve pas qu’elle n’existe pas. Après tout, la « cétose nutritionnelle » et la « céto-adaptation » doivent encore être décrites de manière adéquate dans ces publications consacrées. Mais où se situe la science liant la restriction glucidique et / ou la cétose nutritionnelle à une altération de la fonction surrénale (c’est-à-dire une production insuffisante de cortisol ou d’adrénaline) ?

En effet, il existe une réponse un peu compliquée à cette question qui peut lier la cétose nutritionnelle à la fatigue, l’anxiété et même à l’insomnie. Et oui, l’ajout de glucides à votre alimentation pourrait naturellement réduire ces symptômes. Donc, problème résolu, non ? Absolument pas !

« Pour faire court, la plupart des symptômes que la communauté Internet attribue à la fatigue surrénale et au niveau de glucides inadéquats peuvent être guéris par un modeste supplément quotidien d’un nutriment essentiel : le sodium (le sel) ».

Mise en garde : Afin d’éviter toute confusion à mesure que nous poursuivons cette discussion, nous devons faire la distinction entre la « déplétion sodique » – qui déclenche la voie rénine / aldostérone qui réduit l’excrétion de sodium – et la déshydratation simple. La déshydratation déclenche la soif, ce qui stimule la consommation d’eau. Mais la consommation d’eau seule ne peut pas inverser les symptômes de l’épuisement en sodium. Sans suffisamment de sodium dans le corps, aucune quantité d’eau absorbée ne peut se maintenir à un volume normal dans la circulation. La déshydratation par elle-même a tendance à s’autocorriger. Alors que les symptômes d’épuisement en sodium sont moins spécifiques et, compte tenu de la phobie de notre recommandation nationale contre le sel, la plupart des gens ne réagissent pas de façon appropriée.

Sodium : Essentiel mais toujours controversé

Le sodium a été reconnu depuis des milliers d’années (et compris biochimiquement depuis plus d’un siècle) comme un minéral essentiel pour le bien-être et les fonctions humaines, mais le niveau optimal d’apport pour les humains reste très controversé. L’apport en sodium a été associé à une augmentation de la pression artérielle chez environ 25% de la population générale. Étant donné la forte association entre l’hypertension et les maladies cardiovasculaires, nous devrions tous consommer moins de sodium pour réduire notre risque de crise cardiaque. En d’autres termes, nous sommes tous appelés à limiter nos apports en sel parce que cela est supposé être bénin pour la plupart d’entre nous et permettre de sauver la vie de la minorité touchée de ce que l’on nomme « hypertension sensible au sel ».

Alors que la restriction du sodium pour tous reste la politique officielle de la plupart des pays développés, il existe de nombreuses raisons de remettre en question cette recommandation unique (Taubes[1] 1998). Tout d’abord, personne n’a pris la peine de faire l’étude mettant en évidence que les personnes ayant une pression artérielle normale limitant leur consommation de sel pendant des années, améliore leur santé globale, ou du moins ne leur nuit pas. À défaut, les données épidémiologiques provenant de grandes populations basées sur les déclarations des apports en sel ont généré beaucoup de données contradictoires, certaines études montrant un risque accru associé à l’augmentation des apports en sel et d’autres pas (Mozaffarian[2] 2015, Graudal[3] 2012, Mancia[4] 2017). Pour des raisons que nous allons expliquer ci-dessous, la restriction du sodium en tant que politique nationale est de façon de plus en plus évidente un édifice construit sur du sable.

La connexion Sel / Sodium et les hormones surrénaliennes

Ne mangez pas de sel pendant plus de quelques semaines et vous mourrez. Ne mangez pas assez de sel à long terme et vous développerez des symptômes qui sont les mêmes que ceux décrits pour la « fatigue surrénale ».

Le sodium est un minéral essentiel présent dans votre sang, en particulier dans votre sérum, et dans le liquide extra-cellulaire qui entoure toutes les cellules du corps. Son niveau dans le sang est jalousement gardé par les actions de vos deux reins et des glandes surrénales. Mangez trop de sel et vos reins accélèrent son excrétion. Mangez-en trop peu et vos glandes surrénales produisent une hormone appelée aldostérone qui fait que vos reins conservent le sodium, mais ce faisant, ils sont physiologiquement obligés de gaspiller simultanément du potassium. Perdre trop de potassium n’est pas bon, car vos muscles, votre cœur et vos nerfs doivent contenir la bonne quantité de potassium pour fonctionner correctement.

Une quantité réduite de sodium disponible dans la circulation qui déclenche la production d’aldostérone par la glande surrénale augmente également la production surrénale de l’hormone du stress (cortisol) et de l’hormone du combat (l’adrénaline). Des taux accrus de cortisol et d’adrénaline qui sont des hormones de stress constituent de puissants obstacles à un sommeil sain.

À retenir : le sel, le potassium, l’adrénaline et le cortisol sont intimement liés ; et il existe une relation évidente entre un apport alimentaire en sodium inadéquat et les prétendus signes de « fatigue surrénale ».

Comment la cétose nutritionnelle affecte vos besoins de sodium

Avec l’adaptation à la cétose nutritionnelle sur plusieurs semaines, de nombreuses fonctions de base du corps subissent de profonds changements :

  1. La graisse (et les corps cétoniques sont faits à partir de lipides) remplace le glucose comme carburant principal.
  2. La sensibilité à plusieurs hormones, y compris l’insuline (Forsythe[5] 2008, Boden[6] 2005), la leptine (Volek, 2009) et les hormones thyroïdiennes, s’améliorent.
  3. Les reins cessent de retenir le sodium pour l’excréter rapidement (Spark[7], 1975). Cela porte le nom médical barbare de « natriurèse du jeûne », mais son véritable nom est le métabolisme normal du sodium avec la cétose nutritionnelle.

Pour ceux d’entre nous qui sont enclins à retenir le sodium (par exemple : ballonnements, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque congestive, œdème / gonflement des chevilles), cette excrétion accélérée de sodium sous cétose nutritionnelle est une bénédiction. Mais une fois que l’excès de sodium et d’eau a été éliminé du corps dans les premières semaines d’un régime cétogène, un nouvel équilibre entre l’apport de sodium et l’excrétion de sodium doit se produire afin de maintenir une circulation sanguine adéquate. Cependant, si dans cet état de céto-adaptation, le sodium alimentaire est restreint, votre cerveau et vos reins signalent à vos glandes surrénales d’augmenter l’aldostérone et le cortisol. Ce qui signifie que la combinaison d’une cétose nutritionnelle et d’une restriction de sel conduit à un stress surrénalien.

Cétose nutritionnelle + restriction en sodium = stress surrénalien

Recherches reliant les régimes cétogènes au stress des glandes surrénales

Dans notre livre « The art and science of low carbohydrate living », nous décrivons une étude de recherche humaine classique mais gravement erronée que nous avons appelée « The Yale Turkey Study » qui a été publiée dans le New England Journal of Medicine (DeHaven[8] 1980). Ce groupe d’éminents scientifiques médicaux a donné à des sujets en surpoids 400 kcal par jour soit sous forme de dinde bouillie soit d’une combinaison de 400 kcal de dinde bouillie plus du jus de raisin pendant un mois ou plus. La consommation de sodium était étroitement limitée. Les sujets recevant le régime « dinde seule » avaient 5 fois plus de corps cétoniques, une pression artérielle plus basse au repos et des symptômes importants de fatigue. Plus important encore, après des semaines de stimulation pour tenter de maintenir une tension artérielle normale, leur taux d’adrénaline était nettement réduit (c’est à dire épuisé) ; tandis que les patients nourris avec de la dinde et du jus de raisin ont maintenu une production normale d’adrénaline.

Les niveaux de cortisol n’ont pas été reportés dans cette étude, mais ils étaient probablement élevés pendant les premières semaines chez les sujets ayant reçu un régime cétogène « dinde seule ». Et si ce régime de dinde à teneur réduite en sodium avait été maintenu pendant plus d’un mois ou deux, la production de cortisol aurait chuté, car les glandes surrénales n’auraient pas pu suivre. Mais est-ce un problème de cétose nutritionnelle, ou est-ce dû à une restriction sévère du sel face à l’excrétion accrue de sodium par les reins ?

Dans une étude récente comparant un régime cétogène avec 4% d’énergie issue des glucides à un régime contenant 35% d’énergie issue des glucides, après un mois, les sujets à faible teneur en glucides ont augmenté leurs taux de production de cortisol (Stimson[9], 2007). Nulle part dans cet article ils ne mentionnent les apports alimentaires en sodium / sel, mais comme ils ont été effectués dans un service métabolique supervisé par des diététiciens « bien formatés », il est presque certain que l’apport quotidien en sodium était inférieur à 3 grammes par jour. L’augmentation de la production de cortisol – un signe de stress – n’était probablement pas due à la cétose nutritionnelle en soi, mais plutôt causée par la restriction de sel pendant le régime cétogène.

Et qu’en est-il de tout le reste de la recherche montrant qu’un régime cétogène est nocif pour les glandes surrénales ? Eh bien, en dépit des centaines d’études publiées sur des régimes cétogènes pouvant durer jusqu’à deux ans, il y a peu d’autres preuves scientifiques crédibles de dommages et de fatigue des glandes surrénales.

La recherche montre un niveau sanguin de cortisol normal pendant les régimes cétogènes

Encore une fois, il n’y a pas grand-chose à signaler ici – un seul article par l’un d’entre nous montrant que les taux sériques de cortisol sont restés normaux chez 12 hommes avec un régime cétogène bien formulé pendant 6 semaines (Volek[10], 2002). Pourquoi si peu de données publiées montrant une fonction surrénale normale quand un régime à faible teneur en glucides est correctement formulé ? 

Peut-être parce que :

  1. Si vous avez regardé et n’avez pas vu un problème médical évident se produire, pourquoi vouloir l’étudier encore et encore ?
  2. Les revues médicales ne se passionnent pas pour la publication « de données normales ».

Est-il sans danger de recommander l’ajout de sel à un régime cétogène ?

Le risque du sel dans le régime alimentaire a été vigoureusement débattu pendant plus d’un siècle (Taubes 1998), et ce débat se poursuit toujours. Toutefois, deux points importants méritent d’être soulignés dans le contexte de cette discussion. Tout d’abord, puisque la cétose nutritionnelle accélère l’excrétion de sodium par les reins, quel que soit le risque associé à une trop grande consommation de sodium, ce risque serait moins élevé pendant la cétose que durant une importante consommation de glucides. Autrement dit, une consommation élevée de glucides supprime la capacité naturelle du corps à excréter le sodium et réduit ainsi la « tolérance au sel » d’une personne. Les détails de cet effet des glucides ne sont pas entièrement compris, mais on sait que l’insuline est impliquée dans le métabolisme du sodium au niveau des reins (DeFronzo[11], 1981).

Le deuxième point important se trouve dans une étude récemment publiée qui menace de faire dérailler toute la croisade anti-sel. Un groupe international de scientifiques a recueilli des échantillons d’urine de plus de 100 000 adultes dans 17 pays, puis a observé leur état de santé pendant quatre ans (O’Donnell[12] 2014). Ce qu’ils ont rapporté, est que les gens qui consomment moins de 4 grammes de sodium par jour ont un risque de mortalité en forte augmentation, doublant presque quand ils sont tombés à 2 grammes de sodium par jour. En revanche, avec des apports en sodium plus élevés, le risque de décès a augmenté très lentement en commençant avec des apports supérieurs à 6 grammes par jour. Par exemple, comme le montre le diagramme ci-dessous, le risque de mortalité n’a augmenté que de 15% à 8 grammes par jour.

Estimation de l’excrétion de sodium et risque de décès quelle qu’en soit la cause :

L’apport optimal de sodium durant la cétose nutritionnelle

Au cours des dernières décennies, l’apport recommandé en sodium pour la plupart des gens pendant un régime cétogène bien formulé, basé sur la quantité nécessaire pour éviter les symptômes de la « Keto-Flu » ou de la « fatigue surrénale », était de 5 grammes par jour (3g dans votre nourriture, 2 grammes dans du bouillon). Cette observation clinique de longue date est maintenant validée par cette recherche canadienne récente.

Cela dit, il existe encore des variations entre les individus qui nécessitent d’ajuster ce conseil.

  1. Les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de rétention hydrique qui persiste après une céto-adaptation, et en particulier si elles prennent un diurétique, ne doivent pas augmenter leur apport en sodium supérieur à 3 grammes par jour jusqu’à ce que ces symptômes soient résolus et que le médicament diurétique soit stoppé.
  2. Les personnes prenant régulièrement des médicaments AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) comme l’ibuprofène (Tilénol, Advil) sont plus sensibles au sodium parce que ces médicaments bloquent l’excrétion de sel par les reins et augmentent la tension artérielle (Zawada[13], 1980).
  3. Un exercice physique intense à la chaleur entraînera une perte accrue de sodium dans la transpiration, ce qui peut augmenter les besoins quotidiens en sodium au-dessus du niveau de 5 grammes.

Et enfin, comme toujours, il est important de faire la distinction entre les grammes de sodium et les grammes de sel.

Le sel et le sodium ne sont pas la même chose.

1 cuillère à café de sel = 5 grammes de sel = 2,3 grammes de sodium
(le reste est du chlorure)

Il y a toujours des biais très forts dans le courant dominant de la médecine contre l’apport en sel alimentaire et les régimes cétogènes. La plupart des médecins et des diététiciens ont été formés à craindre les deux. Du point de vue du marketing, si nous étions intelligents, nous prendrions le train en marche et prônerions l’ajout de glucides pour supprimer les corps cétoniques et prévenir la fatigue. Ce serait une victoire politique !

Mais nos propres recherches et études de haute qualité, publiées par d’autres, continuent à nous conduire à adopter une vision scientifiquement correcte mais politiquement contrariante. La cétose nutritionnelle est bonne pour vous. Étant donné l’émergence de la vision des corps cétoniques à la fois comme carburant et aussi comme signal épigénétique bénéfique, il existe une valeur thérapeutique unique pour la cétose nutritionnelle que nous sommes réticents à ignorer. Et tout ce qui est nécessaire pour capturer ces avantages est de fournir le minimum d’apport quotidien en sel nécessaire pour maintenir un équilibre optimal de sodium et de potassium dans le corps.

Posez-vous cette question : si la cétose nutritionnelle augmente significativement ma défense contre le stress oxydatif, et augmente de 13 à 26% la longévité des souris et des vers, pourquoi devrais-je abandonner ces avantages pour pouvoir manger du sucre et des glucides raffinés ?

Nous n’irons pas jusqu’à dire que le mythe de la « fatigue surrénale » a été inventé pour vous éloigner de la cétose nutritionnelle. Plus probablement, ses partisans ne comprennent tout simplement pas les changements dans le métabolisme des électrolytes et des minéraux qui surviennent au cours de la cétose nutritionnelle.

Alors, remerciez la science, et s’il vous plaît passez-moi le sel.

 


Références :

[1] https://www.science.org/doi/10.1126/science.281.5379.898

[2] http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1304127

[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22071811

[4] https://doi.org/10.1093/eurheartj/ehw549

[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19082851

[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15767618

[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/165411

[8] http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJM198002283020901

[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17785367

[10] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12077732

[11] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7028550

[12] http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1311889

[13] http://www.clinsci.org/content/58/5/393 

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31 réponses sur « Sel, sodium et cétose nutritionnelle »

Merci, merci, merci, je pense qu’une relecture est quand même nécessaire pour tout comprendre car c’est un article assez complexe je dois dire !
J’ai enfin compris pourquoi je suis HS en me levant le matin et que je pète des cables haha, même en faisant attention ces derniers jours à mes 12g de sel , si j’ai bien compris sur un des tes commentaires facebook je dois refaire mon stock que j’ai vidé en ne faisant pas attention les premiers mois.

je ne sais pas pourquoi tout le monde s’imagine “sel de table” quand il est question de sodium. du sodium il y en a partout déjà. Fromages, charcuteries, produits lacto-fermentés, les produits de tous les jours comme les olives, les cornichons, les eaux minérales à commencer par la St Yorre…. C’est vraiment très facile d’arriver à 5000 mg de sodium jour…

Bonjour, Je sais que le 5g/jour est souvent rappelé. Mais mon expérience (dont je ne maîtrise peut être pas tous les paramètres) me fait penser qur c’est trop pour moi. À 5g, je ne parviens pas à trouver le bon ratio sodium:potassium qui m’empêche de faire de la rétention d’eau ou qui me fait dégonfler. Alors qu’à 3g/jour comme dit dans l’article, et ratio 1:1 à 1:2, je ne gonfle pas, voire je perds de l’eau (ce qui m’arrange surtout avant une compétition, sport à catégorie de poids, quand je “sèche”).

Du coup 2 questions:
1) Y a t il des personnes sensibles à une quantité max de sodium au point que passé ce max l’équilibre avec le potassium a du mal à se faire quel que soit le ratio?

2) Rapport avec la notion de “stock de sodium” évoqué parfois par Ulrich (mais que je n’ai pas bien compris), est il possible d’avoir une stratégie d’apports variables en sodium en fonction de ses objectifs sans effets délétères? En gros puis je sur une période augmenter ma consommation? “Stocker” du sodium. Puis baisser vraiment sur la période suivante?

Merci 😉

Bonjour et merci pour la question.
Premièrement, rappelons une notion de bon sens : Chaque individu est unique et chaque objectif l’est tout autant. L’étude PURE et son volet potassium / magnésium a permis d’écrouler officiellement un mythe et a permis aussi de redéfinir une nouvelle fourchette optimale de consommation de sodium (comme expliqué ci-dessus autour de 5g de sodium par jour, c’est-à-dire 12g de sel de table).
Il faut comprendre une notion simple, nous sommes les enfants de la mer ? le sodium est vital pour nous. Ainsi, les apports en sodium de notre alimentation n’ont qu’un seul objectif : couvrir les excrétions (urines, selles, transpiration). Le sodium est en perpétuel recyclage grâce à nos reins qui filtrent chaque jour l’équivalent d’une livre de sel !
Il n’est donc pas question de se « gaver » de sel, mais seulement de remplacer ce que l’on perd.
J’ai donné les notions de stocks ici : https://eatfat2befit.com/1-4-bases-macro-micronutriments-pral
Pour le sodium, une alimentation carencée et des efforts importants, peuvent altérer ce stock jusqu’à environ 50%. D’où la notion de reconstruction des stocks pour les personnes qui n’ont pas fait attention à ce point.
En LCHF nous insistons sur le sodium pour une raison précise. Quand on passe en cétose nutritionnelle, on abandonne une partie importante de ses stocks de glycogène. Chaque gramme de glycogène embarque 3g d’eau. On perd donc beaucoup d’eau et donc beaucoup de minéraux avec. Les gens n’ayant pas l’habitude de correctement saler leurs repas, obtiennent vite les désagréments que nous connaissons.
Si tu as lu l’article sur le potassium : https://eatfat2befit.com/le-potassium-en-cetose-nutritionnelle tu as bien dû constater qu’il n’y avait pas de « ratio » parfait. J’ai volontairement mis en image des extrêmes. Je n’ai pas pour habitude de dire « faites ceci ou cela » je préfère justement montrer qu’il peut y avoir plusieurs chemins pour atteindre un but, et que c’est à chacun de trouver le sien.
Tout ceci se passe dans un cadre dynamique ; un cadre soumis par exemple à des variations hormonales importantes. Chez une femme, ces variations sont encore plus importantes.
Luis Villasenor (que l’on ne présente plus) vient récemment de mettre sur le marché des sachets d’électrolytes spéciaux pour les athlètes en LCHF https://www.drinklmnt.com/ (1000mg de sodium pour 200mg de potassium et 60 mg de magnésium). C’est loin de ce que tu aimerais entendre, mais c’est le standard qu’ils ont trouvé le meilleur.
L’autre point important est la quantité de sodium de ta sueur. Les variations vont de 1 à 4. Ainsi, il est possible que tu sois économe en sodium, et donc que tes besoins soient inférieur.
Moi je t’invite surtout à tester, pour trouver les bons ajustements pour toi !
Enfin si tu veux tout savoir sur le sel, tu dois lire cet ouvrage : https://eatfat2befit.com/sel-faux-ennemi-qui-nous-veut-du-bien-interview-du-dr-dinicolantonio

Merci Ulrich de ton retour! Je prends le temps ce week-end de lire les qlq liens et je reviens. Mais dans l’absolu j’ai déjà une partie de l’orientation que je cherche c’est à dire savoir qu’il est possible d’être “bien” avec 3g plutôt qu’à 5g/jour de sodium. Ne “t’inquiète” je ne cherche pas du “tout pondu, tout cuit”. Ma question m’est venue justement parce q je teste et affine au fil du temps. À ce week-end, après lecture.

Bonjour, une question qui me turlupine toujours malheureusement…

https://www.lanutrition.fr/trop-de-sel-desequilibre-le-microbiote-intestinal

Pensez-vous qu’il devient indispensable, en régime cétogène, de compenser la probable disparition de certaines bactéries du microbiote par la consommation de produits lacto-fermentés ? Le régime cétogène ne semble évidemment pas augmenter le risque de sclérose en plaques, bien au contraire, mais est-ce la forte consommation de chlorure de sodium implique de prendre d’autres mesure en parallèle ?

Merci bien.

bonjour @Elrhim
Je dois avouer, être toujours surpris pour cette question, laissant supposer une composition de microbiote “idéale”… C’est un mythe !
Il faut comprendre les bases :
1/ il y a notre environnement d’un coté.
2/ il y a nous en tant qu’individu de l’autre (je veux parler de notre ADN)
3/ au milieu il y a une interface, c’est à dire notre microbiote.

Partant de là, chaque changement de notre environnement va engendrer une recomposition de notre microbiote. un simple changement de pH de notre eau de boisson va impacter cette composition. Tout changement de nourriture va l’impacter en moins de 36h…

Il n’existe pas aujourd’hui de composition idéale. On sait même que notre ADN nous permet d’accueillir favorablement ou pas certaines familles….

De plus, les produits lactofermentés, aussi bons soient-ils n’apportent qu’un population de “passage”…

Si l’on veut faire les choses de façon scientifique, il faut déjà commencer par le commencement c’est à dire une analyse de selles : https://ubiome.com
Ensuite un séquençages génétique : https://www.23andme.com/
Enfin une interprétation : https://www.geneticlifehacks.com/23andme-raw-data/

ça donne une image de départ. Ensuite, on peut renouveler l’analyse de selles pour comparer ses changements d’environnement (activité physique, état métabolique, traitement, eau, nourriture etc).

Si on ne fait pas ça, on travaille à l’aveugle…

Bonjour et merci.

Bien entendu, si microbiotes idéaux il y a, je suppose qu’ils se comptent au moins par milliers ; je m’interrogeais plus sur la nécessité ou non de la présence de certaines bactéries bien spécifiques dans n’importe quel microbiote sain.

Il est vrai que la complexité du microbiote est telle qu’il est doit être difficile de faire des généralités.

@elrhim
Il manque deux paramètres dans la question : l’environnement et la patrimoine génétique.
“Lactobacillus murinus” présent et dans quelles proportion chez un Inuit, un Massaï, un Parisien stressé ?
Ensuite, sa présence ne nous indique absolument pas que qu’elle soit saine ou malsaine, il faut des études biens plus longues, toujours dans le même environnement, sur toute une vie pour pouvoir commencer à dire si oui ou non sa présence (et dans quelles proportions) est souhaitable ou pas.
Comme je l’ai dit plus haut, il y a des liens avec l’ADN. Ainsi cette présence sera peut-être plus souhaitables avec tel allèle et moins avec un autre…
Beaucoup de gens se sont engouffrés sur l’utilisation des probiotiques à l’aveugle. Les dernières études nous montrent que c’est une lourde erreur. (par exemple https://doi.org/10.1016/j.cell.2018.08.047 ) Notre microbiote est un équilibre très subtil entre notre patrimoine génétique et notre environnement…

Si j’ai bien compris, d ‘après l’étude Pure , les besoins en sodium sont aussi les mêmes pour les non Lchf. La seule différence est qu’en regime classique le corps peut s’adapter tant bien que mal à un régime pauvre en sodium en le retenant, alors qu’en Lchf ça ne pardonne pas. Est ce bien cela?

Bonjour @cargojuge
C’est un peu plus complexe que ça. Les leviers d’ajustements que le corps a sa disposition pour retenir les électrolytes et éviter beaucoup de pertes sont nombreux. les contextes sont différents, entre une personne mince et une personne obèse, une personne déjà soumise à un stress important ou pas, le profil de la transpiration de chaque personne est aussi unique avec des variations énormes en quantité et en composition. Bref, notre corps doit compenser ce qu’il perd, ou diminuer les pertes par des actions hormonales. La phase dans laquelle on se situe dans son régime cétogène compte aussi beaucoup. Entre la phase d’induction (céto-adaptation) avec une perte d’eau importante et une phase continue au bout de plusieurs années, tout change. Ce que je sais avec certitude, c’est que ceux qui se sont dit que le sel n’était pas important ou que c’était inutile d’en ajouter ont tous fait l’expérience nécessaire pour changer d’avis. Il faut impérativement lire le livre de Dr James DiNicolantonio The Salt Fix. il y a vraiment tout sur ce sujet dans son livre, avec 1/4 du livre en références scientifiques. Tout a été dit dans son ouvrage. Voici une des ses interviews : https://eatfat2befit.com/sel-faux-ennemi-qui-nous-veut-du-bien-interview-du-dr-dinicolantonio

Bonjour à vous 2,
Juste pour vous confirmer que votre travail mérite vraiment d’être diffusé et rediffusé. Enième visite chez un nouveau médecin pour ma rétention d’eau persistante. Déjà, il ne s’évanouit pas quand je lui parle de céto, mais surtout il me parle d’une éventuelle dominance oestrogènes et de fatigue surrénale. Et là ça me fait tilt, je repense à votre article pourtant déjà lu avant … A confirmer avec d’autres analyses, mais déjà sur les premières analyses mon sodium urinaire est très faible, je retiens le sodium … Iode à la ramasse … 3 ans de céto, et je vais seulement maintenant me demander combien de sodium je consomme … Rien à dire, votre travail de diffusion des sujets clés de santé (plus même que d’alimentation céto seule) mérite d’être diffusé et surdiffusé dans la communauté francophone. Pleins de bonnes choses à vous 2

Merci @ludovique
Malheureusement, parfois j’ai l’impression de remuer une cuillère dans un océan…
Les recherches scientifiques solides sont à notre disposition… Mais en France nous manquons de médecins formés et nous manquons de laboratoires capables de délivrer des résultats utiles… Ce type de problème est vraiment très simples, mais faire envoyer des analyses d’urines dans des laboratoires à l’étranger n’est pas simple et c’est couteux.
Ajoutons que beaucoup de personnes ne veulent pas voir la réalité en face. Des études importantes, nous alertent depuis des décennies sur certaines carrences (vitamine D, magnésium, Iode par exemple et entre autres) qui concernent 80% de la population…. Absolument rien ne bouge…. A mon humble niveau, je ne peux qu’informer et souligner de l’importance de ces choses, mais l’impact est souvent dérisoire et souvent les gens attendent la maladie pour changer des choses dans leur mode de vie… C’est dommage….

Bonjour Ulrich,
Bonne année 2022! en santé, courage pour les challenges de vie et fructueuse sur vos projets avec Nelly.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je remarque que mon premier message sur cet article date de janvier 2019 … On est 3 ans plus tard (même 4 en fait, j’ai commencé la céto en fin 2017, et j’ai très tôt eu des soucis)

donc je viens donner mon dénouement au problème que j’ai rencontré, très tôt dans ma céto.

Petit résumé: je n’ai jamais été en surpoids en soit. j’ai démarré la céto juste pour être dans une catégorie de poids inférieure au sport, et y rester sans avoir à faire de “régime pomme” à chaque compétition. Donc nickel, j’ai commencé la céto en doutant un peu du truc, et en faisant de la marche en plus. J’ai vite perdu 7-9 kg au total sur 7/8 mois. De mémoire à partir du 4ème mois, je commençais tous les mois à me plaindre de regonfler, dans mes vêtements et dans ma balance. Et puis très vite, je ne dégonflais plus. Des fois, je perdais de façon spectaculaire tout ce poids pris très vite, sans savoir ce que j’avais fait vraiment. Et puis ça revenait …

J’ai commencé à comprendre que ce n’était pas du gras, mais de l’eau. j’ai continué la céto car par ailleurs je bénéficiais toujours d’autres bienfaits plus grands. Mais j’étais tout de même désemaprée de cette rétention d’eau que je ne comprenais pas. Je me disais en errance médicale, beaucoup d’argent dépensé en médecins fonctionnels, naturo micronutritionniste ,analyses, charlatan (notre ami Gilbert ah ah ah) … Mais rien pas de piste, pas de résultat …

des fois, j’effleurais la question du sel, comme le montre mes questions. Mais jamais je ne faisais de vrais tests. Je lisais pourtant sur les groupes quebecois le conseil clair et net de 2 cuilleres à thé de sel par jour. Sur ces mêmes groupes, ils sont moins “timides” qu’en france sur la question du sel. Eux, c’est sel et magnésium obligatoire ou presque. Et ils tournent pas autour du pot “tu fais de la rétention d’eau, bah prends ton sel!”

Mais je résistais toujours … Avec la céto, bien sûr j’ai commencé à manger plus salé, à plus saler mes plats, je le remarquais quand je goûtais les plats préparés par les amis/famille: je mangeais plus salé qu’eux, mais c’était tout.

Mon poids à continuer à monter, monter, j’ai pesé jusqu’à 10/11 kg de plus que mon plus bas poids pesé en céto. Et il ne rebaissait presque plus.

Mon 1er vrai gros tilt: des analyses urinaires qui montraient un sodium très très faible dans mes urines. et le fait que mon médecin me parle de fatigue surrénale … Je me rappelle alors que j’ai déjà lu le terme de “fatigue surrénale” dans un article céto … Celui traduit par eatfattobefit sur le sel! Je le relis, et une autre phrase attire enfin mon attention “retenir le sodium” … Je fais le lien avec le fait que l’autre nom de la réténtion d’eau c’est “rétention hydro-sodée”. Je me perds dans les lectures sur la régulation hormonale de l’équilibre hydrique. Je me redis qu’en fait je retiens le sodium, parce que je manque de potassium, et qu’à l’époque le potassium me faisait pisser … Nouveau test de prise de potassium … rien!!! nada!! pas un gramme de pisse en plus, pas un gramme de perdu!!! Enfin, s’écoule encore plusieurs mois …

Et puis, parce que je pensais que mon médecin m’a abandonnée, je me dis “je vais lui montrer que l’article sur le sel que je lui avais envoyé est vrai”, je me mets à tester la prise de sel en extra (en plus du salage des plats). Pas de perte.

Au lieu de me décourager. Je vois le côté positif: je ne gonfle pas avec plus de sel!

Et comme lors d’un épisode de “bloating”, j’avais pris du magnesium, et que j’avais remarqué que mon émission d’urine avait augmenté (j’avais pissé 2L le jour de mon analyse, une éternité que ça ne métais pas arrivé ah ah ah, je devais être à 400/500 mL/ jour max)). Donc j’ai ajouté du magnesium au sel … un petit mieux mais rien de fou je trouve …

Du coup, je me suis dit, rajoute du potassium … J’ai pas vraiment fais attention à moi pendant les 10 premiers jours de prise du combo sel + magnesium + potassium car je préparais un voyage et un examen. Et puis comme je commençais à me sentir flotter dans mes vêtements, je me suis pesée … Wooow 5-6 kg en moins en 10 jours. Je me dis c’est le stress du voyage, de l’exam et bla bla bla …

Et les premiers jours de vacances, je me rends compte que quand je ne bois pas mon mélange, mes fringues serrent de nouveau (j’avais pas de balance). Je percuuuuuute enfin!!! Et je tiens donc la consommation quotidienne de mon breuvage.

Du coup, ma conclusion est celle ci: JE MANQUAIS DE SEL! JE NE CONSOMMAIS PAS ASSEZ DE SODIUM! Je manquais aussi certainement de magnesium, et de potassium. Et j’ai vraiment besoin d’un bon équilibre sodium/potassium pour mon équilibre hydrique (enfin comme tout le monde en fait). Et je sais qu’en général dans la sphére céto, on dit (sauf vous dans votre article dessus) par précaution de ne pas prendre de potassium, mais moi j’ai besoin d’en prendre.

Mais ce que je veux surtout dire que si dans mes premiers moi de céto, si le potassium seul a marché. ça ne marchait plus au bout d’un moment, tout simplement parce que je n’avais pas assez de sel/sodium.

je repèse mon poids le plus bas céto. Oui Oui, on peut vraiment avoir 10 kg d’eau en plus. Visuellement j’en avais partout, ventre , fesses, cuisses, pieds, bras … PARTOUT!

J’ai été têtue, réfractaire, longtemps sur le sel, et je me rends bien compte que beaucoup le sont de façon plus ou moins consciente. On en parle peu dans la communauté en France.

Le sel et les graisses animales, les végétaux obligatoires, les fortes croyances limitantes qui résistent dans la cétosphère.

Pardon de la longueur, mais j’avais à coeur de revenir dire ça ici.

Merci encore pour votre travail. Je sais Ulrich que tu aimerais que ça “rentre” plus vite. Mais mon expérience me fait te dire qu’il ne faut pas lâcher, ça va finir par rentrer

P.S.: Pour les lecteurs, c’est volontaire de ma part de ne pas donner les proportions de ma recette car je ne crois pas qu’elle soit universelle

Bonjour @ludovique
Merci pour ce témoignage « moi aussi je n’ai rien voulu entendre sur le sel » 😊
C’est dommage, c’est une perte de temps et d’argent considérable qui peut facilement être évitée.
Je l’ai pourtant dit des centaines de fois partout, dans le guide de démarrage, dans la Céto-Academy (que tu n’as pas terminée) dans des articles sur le site, dans des vidéos… Dans notre livre « le grand livre de l’alimentation cétogène » … Je ne peux pas le répéter plus que ça… C’est partout.
Concernant l’équilibre en minéraux, c’est la même chose. J’ai fait un article sur le potassium, j’en ai fait un aussi sur le magnésium et j’ai attiré l’attention sur l’iode, qui est liée avec l’ensemble… Malheureusement je désespère, car ce n’est pas lu et pas compris, les mêmes erreurs persistent…
J’avais pour ambition d’aller plus loin sur les micronutriments, mais ce que j’ai déjà écrit n’est pas lu, l’envie est passée. À quoi bon ? Écrire des articles sourcés, parfaitement fiable, tourner des vidéos précises, ça prend beaucoup de temps et d’énergie. Si n’est pas lu et compris, l’envie n’y est plus.
Désormais, avec les sportifs professionnels avec qui je travaille j’utilise un ensemble de micronutriments dans un équilibre précis et ça fonctionne à tous les coups. La raison en est simple, l’humain est aujourd’hui ultra-carencé. Faire revenir les niveaux à la normale, permet de s’affranchir de tous les problèmes de pertes lors de la phase de céto-adaptation…
Gilbert ? tu m’as fait rire, car c’est moi qui lui ai dit d’augmenter ses apports en sodium quand il avait les mêmes problèmes que toi 😊
Malheureusement aujourd’hui, le niveau en zone francophone est plutôt catastrophique. Les gens s’imaginent « apprendre » sur Instagram ou des groupes Facebook. C’est l’époque qui veut ça, les gens aiment perdre du temps…
En mars 2022, nous allons mettre à disposition le fruit de 2 années de travail avec Nelly. Espérons que ça permettra une bonne fois pour toute de faire éviter toutes les erreurs de base si facilement évitables…

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