Notre routine matinale : Collagène & Kéfir de lait cru

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Chaque matin chez EatFat2BeFit, avant même le petit déjeuner, nous avons une routine alimentaire spéciale : Collagène et Kéfir de lait cru !

Le collagène c’est quoi ?

Le collagène est la protéine la plus abondante dans le corps et la principale protéine « structurale » du tissu conjonctif. Pour faire simple, votre corps est composé d’une structure extra-cellulaire et le principal constituant de cette structure est le collagène.

Il existe dans le corps humain 28 types[1] de collagènes différents. Certains de ces collagènes sont abondants (on considère que les types I, II et III représentent environ 80% du total), et d’autres collagènes sont très spécifiques et présents en toutes petites quantités seulement.

Le collagène le plus représenté se trouve dans des tissus que vous connaissez bien :la peau, les os, les tendons, les cartilages, les poumons, les intestins et le système vasculaire.

Les enfants et les jeunes adultes ont un bon niveau de production de collagène, mais petit à petit, après 25 ans, sa production décroit naturellement jusqu’à la fin de notre vie.

Voici rapidement où trouver les différents types de collagènes dans notre corps :

  1. Type I : Peau, tendons, ligaments, organes, muscles, os.
  2. Type II : Cartilages, cornée.
  3. Type III : Parois des artères, organes.
  4. Type IV : Membranes des cellules.
  5. Type V : Cheveux, placenta…

Chaque type de collagène est très souvent associé à un autre type. Comme toujours, nous avons donc besoin d’un équilibre, que notre corps sait parfaitement maintenir quand on lui apporte les matériaux de construction nécessaires.

Comment se forme le collagène dans notre corps ?

Les collagènes sont des ensembles d’acides aminés (protéines) : Glycine, Proline, Hydroxyproline, Hydroxylysine et Arginine. Chaque type de collagène étant une combinaison d’acides aminés différente (faisons simple pour une compréhension la plus large possible).

Le collagène est formé à partir d’acides aminés, mais aussi d’une vitamine très importante dont la carence engendre une maladie historique : le scorbut. Le manque de vitamine C est la cause bien connue de cette maladie tant redoutée sur les bateaux des premiers explorateurs au long cours et qui touche directement la production de collagène. Heureusement, il faut peu de cette vitamine C pour couvrir notre besoin quotidien quand on suit une alimentation LCHF, bien moins qu’avec un régime occidental standard riche en glucides.

Où trouver cette source de collagène dans notre alimentation ?

Il suffit de consommer tous les jours des aliments riches en collagène, c’est-à-dire les morceaux de viande riches en tissus conjonctifs. Par exemple sur le bœuf, ce seront plutôt les morceaux issus de l’avant du bœuf : « les morceaux à braiser ». Les oreilles, la queue, et plus largement tous les morceaux les plus durs, c’est-à-dire les morceaux les moins prisés par le consommateur moderne : plat de côte, poitrine, flanchet, jarret, collier, paleron, macreuse, etc…

Rappelons-nous simplement que ce n’est que très récemment que nous consommons les parties les plus nobles des animaux. Autrefois, la totalité d’un animal était consommée. C’est d’ailleurs de cette capacité à ne rien gâcher que la cuisine française tire sa richesse dans ces très nombreuses recettes permettant de tout accommoder.

Revenir à des plats longuement mijotés tels que le pot-au-feu, le bœuf bourguignon, la queue de bœuf permet l’utilisation des morceaux les plus riches en collagène, comme la peau du poulet tant diabolisée (et que Nelly ne manque pas de me chiper dans mon assiette, elle qui la redoutait tant avant). Pour paraphraser la Docteur Catherine Shanahan : « mangez votre viande sur l’os ! »

Quels bénéfices tirer de bons apports en collagène ?

Voici ce que l’on peut attendre d’une augmentation de sa consommation de collagène, que la science a déjà mis en lumière :

  1. Venir à bout de polyarthrite rhumatoïde[2]
  2. Réduire des douleurs articulaires chez l’athlète[3] [4]
  3. Le collagène améliore sensiblement[5] la qualité de la peau avec un effet antiâge très net [6]
  4. La qualité et la croissance des cheveux sont améliorées[7]
  5. La densité osseuse est significativement augmentée[8], avantage notable en cas d’ostéoporose
  6. Amélioration de la glycémie et de la sensibilité à l’insuline, en particulier chez le diabétique de type 2[9]
  7. Améliore la cicatrisation, en particulier des plaies importantes et des escarres[10]

Comme vous pouvez le voir, le collagène n’est pas loin d’être un produit miracle. Ce n’est pas vraiment une surprise quand on y réfléchit un peu. La nature a prévu pour nous une alimentation riche en collagène si l’on se nourrit de la totalité d’un animal. Nous ne consommions pas que les filets des proies que nous chassions aux temps paléolithiques. Désormais, en fin gourmet que nous sommes, nous nous privons volontairement de tous les morceaux de viande les plus riches en collagène pour ne garder que les morceaux les plus « nobles » qui sont aussi les plus pauvres en collagène.

Prenons l’exemple de la cellulite que beaucoup de femmes souhaitent voir disparaitre. Elle est le résultat d’une inflammation (trop de glucides) et d’une carence dramatique de collagène. Du coup le marché est florissant pour le « collagène esthétique » à crémer ou injecter, simple pansement sur une jambe de bois. Vouloir soigner par l’extérieur un problème de l’intérieur est un travers courant de notre époque.

Voici en image ce que donne la détérioration de la qualité de votre peau quand la qualité et la quantité de collagène sont impactés :

Le collagène est clairement l’armature de votre peau, une structure. Il est vraiment important de la préserver et la renforcer tout au long de sa vie.

Si vous êtes un athlète, consommer plus de collagène est une évidence pour se prémunir de nombreux problèmes articulaires, musculaires, tendineux et ligamentaires.

Une belle peau, beaucoup moins de cellulite, des os et des cartilages solides, des cheveux en forme, des tendons résistants… Voici les promesses d’une consommation « normale » de produits riches en collagène.

Où se situe le problème avec le collagène ?

  • Le problème vient d’abord d’une carence alimentaire. Nous ne mangeons plus assez de produits animaux riches en collagène. Ensuite, se pose dans notre alimentation occidentale riche en glucides un problème avec la vitamine C. Pour résumer simplement, la vitamine C se retrouve en concurrence directe avec le glucose pour entrer dans les cellules (Glut1). C’est pour cette raison qu’avec une alimentation LCHF nos besoins en vitamine C sont bien moindres qu’avec une alimentation riche en glucides. Ainsi, la détérioration collagène est à ajouter à la longue liste des effets néfastes sur la santé du régime occidental riche en glucides. En adoptant une alimentation LCHF, vous allez rapidement améliorer votre synthèse de collagène en supprimant ce problème de concurrence entre le glucose et la vitamine C.
  • L’exposition au soleil est une bénédiction pour la santé humaine. Une belle exposition, courte, sans crème solaire, sans coup de soleil est très importante. Malheureusement, le tartinage généreux de crème solaire permet de retarder le coup de soleil, mais pas les dommages au collagène de la peau ! Ne vous surexposez pas au soleil pour préserver la qualité de votre peau.
  • Le tabac pose un véritable problème pour la santé, je pense que tout le monde est au courant. Mais saviez-vous qu’il en pose aussi un spécifiquement pour la synthèse[11] de collagène qui peut être réduite de plus de 20% ?
  • Le stress impacte[12] aussi négativement la fabrication du collagène.
  • Une glycémie élevée, des problèmes de diabète, jouent un rôle important dans la dégradation de notre capital de collagène, avec notamment un durcissement[13] des tissus chez les diabétiques.

Comme on peut le voir, notre collagène qui représente un pourcentage important de nos tissus, est impacté de façon dramatique par notre mode de vie. Soleil, tabac, stress, surconsommation de glucides sont autant d’armes de destruction massive de notre collagène.

Comment faire pour aider à la production de collagène ?

  • Avoir de bons niveaux de vitamine C. L’alimentation LCHF aidant particulièrement à cet objectif puisque plus de vitamine C sera disponible pour une même quantité consommée.
  • Consommer suffisamment deux acides aminés : LYSINE et PROLINE[14], que l’on peut trouver facilement dans les produits animaux comme le bœuf, le poulet ou le poisson.
  • Des apports[15] suffisants en vitamine B3 que l’on peut trouver aussi facilement dans la viande ou les arachides par exemple.
  • La pratique de sport permet la production d’un signal au niveau génétique[16] induisant une production supplémentaire de collagène.

Et le collagène en poudre, comment peut-il nous aider ?

Une fois que l’on a compris l’importance du collagène, comment il se synthétise, ce qui l’impacte négativement et positivement, on peut alors passer à l’action.

Consommer quotidiennement des produits riches en collagène, du bouillon d’os, n’est pas forcément facile à mettre en place, c’est pourtant la meilleure option dans le temps, ce qui rapproche notre alimentation moderne de nos origines.

Une solution facile s’offre à vous si vous ne souhaitez pas faire de bœuf bourguignon toutes les semaines. Nous vous proposons une routine matinale : utiliser du collagène hydrolysé !

Une poudre blanche vendue en sac ou en pot, sans goût. Cette poudre est fabriquée à partir de collagène de produits animaux (bœuf, poulet, porc) ou d’origine marine (poisson). Pas de mystère sa fabrication est issue des peaux et des os, c’est-à-dire les tissus les plus riches en collagène. Une fois extrait, vous pourrez trouver deux grandes familles de produits qui sont métabolisées[17] de façons différentes :

  • Le collagène brut, c’est-à-dire non hydrolysé qui se nomme gélatine. Les chaines de liaison sont plus grandes, il est moins facilement digéré et donc moins facilement disponible, mais il a aussi ses vertus en particulier pour le microbiote et l’hyperperméabilité intestinale[18].
  • La seconde famille est le collagène hydrolysé. Appelé Peptides, Tripeptide ou Hydrolysat de collagène, sa structure est plus petite et permet une digestion bien plus rapide et une meilleure biodisponibilité grâce à une opération enzymatique supplémentaire. En termes simples : c’est un collagène prédigéré.

Quel collagène utiliser ?

Chez EatFat2BeFit nous n’avons d’actions chez personne. Nous avons testé de nombreux produits pour de nombreux objectifs. Le premier point pour sélectionner votre collagène est de choisir une marque qui garantit que la matière première (n’oublions pas que ce sont des produits issus du règne animal) provient d’animaux nourris à l’herbe (« grass fed » en anglais) ! Je vous passe les détails techniques sur le sujet, mais il y a un véritable problème avec le collagène issu d’animaux élevés aux céréales, maïs, soja, spécifiquement au niveau de la détérioration de la qualité de leur glycine. Le sujet de cet article n’est pas d’entrer dans une polémique, mais sachez qu’à ce jour plusieurs études essaient de faire la lumière sur ce problème. En attendant, restez à l’écart de collagène qui ne serait pas issu de produits d’animaux élevés dans les pâturages.

Vous aurez donc le choix entre un grand nombre de marques et d’options. Pour vous aider un peu à choisir dans une gamme très large, voici la marque que nous utilisons : Vital Proteins

Cette marque est aujourd’hui considérée comme la Rolls-Royce du collagène. Évidemment la qualité a un prix, mais nous recommandons plutôt de se passer de supplémentation en collagène plutôt que d’utiliser un collagène de mauvaise qualité.

Voici ce que vous pouvez trouver chez Vital Proteins :

« Collagen Peptides ». C’est celui que nous utilisons quotidiennement. C’est une poudre blanche, sans goût, facile à diluer dans n’importe quel liquide. 

« Marine Collagen » : une source marine de collagène hautement disponible. Se dissout facilement, y compris dans des liquides froids. 

 

« Beef Gelatin » : gélatine de bœuf. Sans goût, elle se dissout très bien dans les liquides chaud ou froid. Plutôt recommandé dans une soupe par exemple, un bouillon, ou dans une préparation culinaire. À froid, elle gélifiera la préparation. 

 

Collagen Creamer : association de collagène de bœuf élevé à l’herbe, avec du lait de coco. C’est là l’association LCHF parfaite du collagène et des lipides, idéale dans votre café du matin par exemple.

Attention, avant de passer une commande sur IHerb : lisez nos recommandations  !

Ainsi, chaque matin, nous prenons une dose de « Collagen Peptides » que nous mélangeons dans un petit verre de Kéfir de lait que nous faisons nous même. Ajoutez votre dose de vitamine D3 à tout ça – vitamine liposoluble comme nous l’avons vu dans la Céto Academy – et vous aurez là un petit cocktail excellent pour votre santé ! Aujourd’hui nous avons traité rapidement du collagène, sujet tellement intéressant, que nous aurons probablement l’occasion d’en reparler plus spécifiquement aussi bien du côté des aliments, que de sa synthèse dans notre corps.

Le collagène est un sujet important et l’oublier se paye très cher.

Concernant le Kéfir de lait, nous publierons vendredi un article complet avec notamment un guide de démarrage téléchargeable en PDF pour faire facilement votre kéfir de lait à la maison.

 

Augmenter sa consommation de collagène pour une meilleure synthèse de son propre collagène, les bienfaits ne se feront pas attendre et votre corps vous remerciera !


Références :

[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3003457/

[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8378772

[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18416885

[4] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28177710

[5] http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jsfa.7606/full

[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3583892/

[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3509882/

[8] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17076983

[9] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20739874

[10] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16557055

[11] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11966688

[12] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19523511

[13] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/170154

[14] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3421173/

[15] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18492135/

[16] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6538840/

[17] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19957932

[18] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3358810/

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Autres articles

36 réponses sur « Notre routine matinale : Collagène & Kéfir de lait cru »

bonjour @fane
En la matière il n’y a pas de norme ou de “posologie”
Dans un état normal des choses, nous mangeons des tissus riches en collagène dans notre nourriture. C’est un pourcentage variable selon les morceaux qui vont de 0% à 100% des protéines qui constituent le morceau. 1 ou 2 cuillères par jour est une bonne routine. bien entendu ça dépend aussi de l’objectif, des micronutriments qui composent l’assiette (vitamine C), de la charge de stress oxydatif dans le mode de vie etc… pour 95% des individus, 1 ou 2 cuillères par jour c’est une bonne base.

Bonjour,

comme je ne mange pas le matin je me demande si je peux consommer une dose de collagène dans une tisane vers 16h pour ne pas surcharger mes 2 repas en protéines (je consomme 60-70gr de proteines par jour environ, la dose de collagene prescrite sur la boite représente 11 gr à elle seule et je préfere quand meme le gout de la viande, je ne me vois pas diminuer encore la dose en fait…) ou si ça n’a pas tellement d’incidence finalement ?
Merci en tout cas pour cette mine d’informations

Je prends le collagène depuis août dernier et j en suis tres contente.
Sur IHerb j ai souhaité le recommander hier, le pot bleu, mais le produit n est plus disponible à la livraison en France.
Que me conseillez vous comme autre site ou autre marque pour en commander ? Comme celui ci est la “rolls”. Merci.

bonjour cecile @garnier
Le collagène est une source protéines animales tombant sous le couperet de la législation sur l’import et l’export de protéines animales.

J’ai eu connaissance de problèmes avec la Belgique, ou des lots ont été détruits. Mais pour la france, je n’ai pas cette information. Je viens de faire un test avec mon compte iHerb, et je n’ai aucune restriction de commande pour une livraison en France.

Si problème se pose avec Vital Proteins, le problème se posera avec toutes les autres marques. Malheureusement, en Europe on ne produit pas ce type de protéines avec des animaux à 100% à l’herbe. ce sera donc compliqué de trouver une alternative…

Merci, je viens de refaire une tentative de commande et c’est bien le seul article qui pose un problème.
” Le produit n’est pas disponible pour la destination sélectionnée”, les Yvelines en l’occurrence 🙂
C’est bien dommage qu’on ne puisse pas trouver l’équivalent chez nous. Un jour, peut être.

Bonjour. Question réfractomètre et acides aminés : le réfractomètre de poche oculaire que je possède monte fort lorsque je teste le collagène dissous dans l’eau. Alors qu’il n’y a pas de glucides. Idem pour la dilution de glycine en poudre. Et également mon kéfir de lait de chèvre fait monter le chiffre… Certes, ce dernier contient des glucides, mais je ne pensais pas autant.. MA question est : les acides aminés contenus dans les liquides que je teste faussent ils les résultats ? Merci de m’éclairer @ulrichgenisson

Bonjour @valeriemouline
Un refractomètre optique en dehors de son utilisation normale (vin en particulier) est un jouet. S’il remplaçait un appareil à + de 1000€ ça se saurait 🙂
Même pour un Kombucha, son manque de précision est criant. On n’utilise pas cet appareil pour ça.

Inutile de couper un cheveux en quatre. on sait précisément à quelques % la quantité de lactose dans un lait, il apparait pas par magie dans un kéfir de lait.

Si tu veux de la véritable précision, tu fais comme nous, tu fais faire une analyse en laboratoire (compter entre 160 et 220 € selon le produit et ce qui est demandé dans l’analyse). Mais même à ces prix là, comme je l’ai déjà dit de nombreuses fois, les glucides (qui sont une très grande famille) ne sont que le produit d’une soustraction (protéines, lipides, minéraux, eau etc). Relire : https://eatfat2befit.com/pourquoi-information-nutritionnelle-pas-fiable

Bonjour,
J’en pense que du bien @cha1326
Rien de plus simple. il faut des os, de l’eau, du vinaigre et laisser cuire 24 à 48h.
On peut ajouter différents aromates et petits légumes pour le gout, chacun sa recette.
La difficulté est de trouver des carcasses et des os d’excellente qualité, c’est à dire d’animaux élevés à l’herbe…

Bonjour Ulrich et Nelly, excellente année 2020,longue vie à eatfat2befit, votre travail est toujours aussi remarquable et apprécié ! Je ne sais pas trop où poser ma question, peut être n’est ce pas le bon endroit ? Je viens de lire l’article tout frais de la nutrition.fr qui essaie aussi de donner accès à la recherche sans faire de conclusions hâtives, mais je me dis que vous qui êtes passionné par le LCHF avez dû voir d’autres études du même type, concernant le metabolisme osseux dans le cadre d’un régime cetogene. Il semblerait qu’il soit altéré, même si l’article en question précise bien que l’organisme ne peut être pleinement ceto adapté en trois semaines et qu’il pourrait y avoir un biais. Je me pose la question car je suis en cetose légère à modérée depuis mars 2019, ce type d’alimentation me comble, que ce soit au plan gustatif ou au plan bien être (dans mon cas affamée toute la journée malgré un régime IGBas depuis 25 ans, et j’en ai 40,et disparition de mon colon irritable),je suis tombée 3 fois depuis (j’habite à 1600 m d’altitude, ça glisse parfois) et à chaque fois je me suis cassé quelque chose (cotes felees en avril 2019, côtes cassees en décembre 2019 et il y a trois jour, le coude, et ce simplement en allant travailler et avec je précise, des chaussures de montagne). Est ce une simple coincidence ou dois je m’inquiéter ? Je suppose qu’avant je tombais aussi, mais je ne me suis rien cassé jusqu’à maintenant alors que mon poids est identique, tout comme ma pratique sportive… Bon je vieillis, mais 40 ans, ce n’est pas si vieux, je pense que vous serez d’accord 🙂

Bonjour @dhellemmes,
Je viens de retrouver l’article sur le site lanutriution.fr. Je ne consulte plus depuis déjà pas mal de temps les médias francophones, car le niveau est malheureusement mauvais comparativement à ce que l’on peut trouver en zone anglophone. Pour commencer, je vous invite à consulter directement l’étude ici : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fendo.2019.00880/full et ainsi vous passer de son interprétation par Julien Hernandez, pigiste chez Souccar et ouvertement opposé au régime cétogène (j’ai déjà eu quelques échanges avec lui m’ayant convaincu de ne plus en avoir dans le futur).
Je suis comme d’autres, abonné à des alertes sur LE site qui récence une grande partie des publications médicales dans le monde : PubMed. C’est très facile. Vous tapez un mot clé comme « Ketogenic » puis vous recevez par email toutes les nouvelles études à intervalle régulier. Je fais moi-même ma revue d’études une fois par semaine. Je suis abonné à 17 mots clés qui m’intéressent. Ainsi, le samedi je fais ma revue d’études. Je décortique et sélectionne ce que je conserve, de ce que j’ignore. En moyenne 80% des études sont des « déchets ». Clairement, il y a une quantité de science produite totalement inutile et que nous pourrions qualifier de stupide. Cette étude, quand je l’ai lue, je l’ai immédiatement écartée. Non pas parce qu’elle n’est pas favorable au régime cétogène (j’en possède beaucoup « non favorables ») mais pour une raison très simple que vous allez comprendre.
1/ Faire un groupe cétogène sur 24 jours n’est pas une durée appropriée pour travailler sur le régime cétogène. Les adaptations métaboliques, hormonales, épigénétiques nécessaires s’étalent de 60 jours à 18 mois selon les individus. Quand on prend une personne qui tire son énergie depuis sa naissance à plus de 50% du sucre, celle-ci ne devient pas du jour au lendemain efficace à bruler du gras, donc 24 jours est ridicule ! C’est tellement évident que cela me choque de devoir toujours le rappeler. C’est comme vouloir faire le plein d’éthanol dans une véhicule essence ! Ou encore, c’est comme si vous alliez à la salle de musculation une seule journée pour une séance d’une heure et que le lendemain vous disiez : je ne vois pas de différence, ça ne fonctionne pas. Selon ce qu’on souhaite mettre en lumière il y a une durée d’étude adaptée.
2/ Dans cette étude, nous connaissons avec précision la répartition des macronutriments. Mais absolument rien sur les micronutriments. Est-ce que nous connaissons les apports en sodium, magnésium, potassium, phosphore, calcium et en vitamines ? non, strictement rien. Il faut pour cela, se reporter sur un autre volet de l’étude publié en 2018, dont voici le lien : https://doi.org/10.1123/ijsnem.2017-0249 Dans ce document, que constatons-nous ? En matière de Phosphore, de Magnésium, de Potassium, de Calcium, de Fer, de Zinc les apports du groupe LCHF sont bien plus bas que le groupe riche en glucides. Ma question : pourquoi ceci n’a pas été contrôlé ? En vitamine C les apports sont 40% inférieurs… Nous avons donc un véritable problème dans cette étude sur les micronutriments. Une des solutions aurait été d’intervertir les groupes pour constater les effets ou pas dans les deux groupes. Mais cela n’a pas été fait.
Nous savons aussi immédiatement que la répartition des macronutriments pose un problème évident, puisqu’ils ne sont pas adaptés à une telle charge d’entrainement. Je m’explique. Dans cette étude, il est dit que la ration énergétique quotidienne de l’athlète (dans les deux groupes) est d’environ 3500 Kcal. La répartition est la suivante pour le groupe LCHF : Lipides 318g – Protéines 143g – Glucides 35g. Si vous avez lu la Céto-Academy, vous savez que cette répartition sera préjudiciable à l’athlète. Soit il n’y a pas assez de protéines permettant une néoglucogénèse, soit il n’y a pas assez de glucides pour venir alimenter la reconstruction des stocks de glycogène forcement altérés à ce niveau de la pratique sportive. Ainsi, on peut facilement se rendre compte que la répartition des macronutriments est mauvaise. Si 30g de glucides par jour peuvent convenir à une personne sédentaire, ça ne conviendra pas forcement à une personne qui effectue le double d’activité physique, n’est pas une évidence ? Pour les micronutriments, nous n’avons aucune information. On ne sait rien ! Idem pour la cétonémie… pas d’information… A mon avis ils devaient être au plafond dans ces conditions, ce qui n’est évidemment pas l’objectif quand on utilise le régime cétogène pour la performance sportive.
3/ Que savons nous des individus qui composent ces groupes ? Rien ! Leurs taille et poids avant / après l’intervention ? non. Leur niveau de vitamine D dans le sang ? Non plus. Nous n’avons même pas accès aux données individuelles dans le groupe pour constater ou non une action homogène ou hétérogène de l’intervention.
4/ Des études scientifiques sur le régime cétogène dans la durée, nous en avons des milliers. Je ne les possède pas toutes, mais je n’en suis plus très loin. Je me pose donc la question suivante : pourquoi ne parle t’on pas aujourd’hui de cette étude par exemple de 2014 : https://doi.org/10.1016/j.nut.2014.01.005
Conclusion de cette étude (qui est un peu plus sérieuse que l’ânerie du jour que vous m’invitez à commenter puisqu’elle court sur 5 années) : « Un régime cétogène à long terme n’a pas produit de changements appréciables dans le poids et la composition corporelle des adultes atteints de GLUT-1 DS. De plus, nous n’avons trouvé aucune preuve d’effets indésirables potentiels du régime cétogène sur la santé osseuse. En résumé, cette série de cas contribue à un corpus de littérature restreint mais croissant qui a étudié les effets potentiels à long terme d’un régime cétogène sur la santé osseuse. Nos données suggèrent que le maintien d’un régime cétogène pendant plus de 5 ans n’induit pas d’effets négatifs majeurs sur la composition corporelle, la teneur en minéraux osseux et la densité minérale osseuse chez les adultes atteints de GLUT-1 DS, une constatation qui est en contradiction avec les rapports précédents axés sur les enfants atteints d’épilepsie intraitable. »
5/ Est-ce que la densité osseuse est un bon indicateur pour prévenir la fracture ? La réponse est non. Le record du taux de fracture se situe chez les populations du nord, ayant les squelettes les plus denses, les plus lourds, mais aussi les plus fragiles. Les chasseurs cueilleurs ont des squelettes plus légers, moins denses, plus souples et sont moins victimes de fractures.
Je possède moi-même des dizaines d’études spécifiquement sur le régime cétogène et la santé osseuse. Ça fait bientôt 7 ans que je suis un régime cétogène de façon stricte, Nelly me suit. Nous sommes toujours en vie, aucune fracture à l’horizon. Je vais reprendre la pratique du Motocross cette année, mais ce ne sera pas un très bon indicateur, puisque je totalise déjà 14 fractures qui remontent à une époque où justement mon alimentation était très riche en glucides.
En conclusion, car je dois avouer que commenter le travail des autres n’est pas une activité enrichissante pour moi, si ce que dit cette étude était vrai, alors tous les champions de course à pied qui utilisent le régime cétogène depuis parfois plus de 10 ans devraient tous avoir des fractures mettant en péril leur carrière… Est-ce qu’ils ont eu ces fractures ? non…
Maintenant, je ne vous invite qu’à une seule chose : creuser le sujet par vous-même, télécharger les études qui vous intéressent pour pouvoir vous faire votre propre opinion et ainsi vous affranchir de tout avis que ce soit celui de de Julien Hernandez employé de Souccar ou le mien.
Que peut-on faire pour une bonne densité osseuse ? ne pas aller dans l’espace pour commencer ???? Plus sérieusement : Un sommeil de qualité / Faire des activités sportives intenses mais brèves (HIT) / surveiller ses apports en Potassium, Magnésium, Sodium, Phosphore, Calcium. Surveiller son niveau de vitamine D. Surveiller que ses apports en protéines soient suffisants. Voici une bonne base. On peut aussi faire un Scan Dexa qui indiquera où vous en êtes du coté de votre densité osseuse. Ensuite, il y a quantité de paramètres qui peuvent influer sur la densité osseuse, en particulier quand on est une femme, car le système hormonal est différent de celui d’un homme.
Je vous invite surtout, à prendre du recul sur l’activité médiatique, qui adore utiliser des titres provocateurs et qui font peur pour faire de l’audience. Nous avons la chance avec internet de pouvoir aller directement à la source de l’information pour ne plus subir son traitement par des intermédiaires.
Très belle journée.

Ouah ! Ça c’est une sacrée réponse. Merci !!! J’espère que ma question ne vous aura pas trop détourné votre emploi du temps du jour, déjà bien plein, j’imagine ! Je n’en apprécie que plus 4la réponse que je vais prendre soin de bien relire. Et en appliquer les conseils:)
Bonne journée à tous les 2!

Bonsoir.

J’ai été bien inspiré de venir poser ma question ici car je suis content d’être tombé sur ce message qui, bien que cette étude m’ait semblé déjà stupide comme toutes les autres se déroulant sur à peine quelques semaines (comment espérer provoquer un anabolisme dans ces conditions ?), m’apprend en plus que les apports en micro-nutriments étaient a priori déséquilibrés entre les différentes diètes.
Le ratio Oméga 3/6 a l’air un peu daubé aussi ; ils aimaient bien les arachides et les noix de pécan apparemment.
C’est quand même délicat de s’affranchir de l’avis de tout le monde, il faut être capable de déceler toutes failles inhérentes à une étude, quitte à devoir aller chercher ailleurs des informations complémentaires sur l’étude en question, comme dans le cas présent… Cela implique vraiment un investissement sur le long terme…

En général je tombe sur des messages intéressants par hasard sur ce site, pourtant il me semble bien qu’il existait une page, plus ou moins accessible, qui recensait les commentaires postés par ordre chronologique. Est-ce toujours le cas à présent ?

Bref, voici ma question : j’ai décidé il y a un moment maintenant de me supplémenter en glycine plutôt qu’en collagène. Quelques études semblent mettre en évidence des effets positifs (notamment sur les capacités cognitives et les troubles psychiques) en utilisant des doses assez élevés de glycine.
Cela m’intrigue, du coup je me demande : y-a-t’il a priori une contre-indication particulière à utiliser la glycine comme édulcorant en remplacement de l’érythritol si on la tolère bien ? (pas de sensation d’écoeurement) En particulier si l’on ne prend pas de collagène hydrolysé en parallèle ?
Merci d’avance.

Bonjour @elrhim
La nutrition est un sujet passionnant. On peut intervenir en santé humaine à différents endroits pour un même objectif. La glycine c’est très bien, il faut juste s’assurer de sa qualité.
l’érythritol c’est un bon édulcorant quand on débute en régime cétogène, mais avec le temps généralement en s’en passe très bien. 🙂
Je sais que ça prend du temps de s’affranchir de l’avis des uns et des autres, mais c’est la seule route vers l’autonomie. In fine que tu fasses le bon ou le mauvais choix, toi seul en portera les conséquences…

Bonjour à vous deux,
Merci pour ce travail fabuleux que vous faites et qui nous permettent de nous prendre en main au niveau nutrition depuis 3 ans.
Avec le confinement j’en ai profité pour prendre le temps de me remettre à 100% dans la céto-académie, le format vidéo est parfait !!!
J’ai fait ma 1ère commande de compléments alimentaires (Collagène, Iode, Vitamine D, Vitamine C et Zinc), la plupart de ces compléments est à prendre 1 fois par jour mais je me pose la question de savoir si ce n’est pas dangereux de prendre plusieurs compléments alimentaires en même temps ? Peut on faire des associations ? Des cures de qq semaines en alternance ? Comment est ce que vous organisez, pour vous, cette prise de complément alimentaire ?

Bonjour @lepine
C’est impossible de vous répondre, car chaque réponse doit être unique pour chaque personne et chaque cas.
Pour commencer votre première question : ” je me pose la question de savoir si ce n’est pas dangereux de prendre plusieurs compléments alimentaires en même temps?” pour vous répondre un peu sérieusement, il faudrait étude scientifique mettant un évidence qu’un groupe prenant cette complémentation contre une groupe ne prenant pas cette complémentation obtient un certain résultat. Ceci est une démarche scientifique. Vous comprendrez donc que dans ce contexte, je ne peux pas vous répondre puisque je n’ai pas cette information. De notre coté, à titre individuel donc, notre complémentation est variable et ajustée en permanence selon nos critères et objectifs. Une routine de vitamine D est en place que nous prenons le matin avec du kéfir de lait, mais pour ne pas vous induire en erreur, il est impératif que vous appreniez sur chaque nutriment. Certains son liposolubles, d’autres hydrosolubles, certains devraient être pris à jeun, d’autres durant un repas, certains plusieurs fois par jours, d’autre tous les 2 ou 3 jours… les paramètres sont trop nombreux pour que nous puissions donner des indications précises à suivre. la micronutrition est un sujet véritablement passionnant et complexe qui faut adapter à chaque personne.

Bonjour Elric,
J’ai une amie de 27 ans qui a déclenché depuis un an de la polyarthrite rhumatoïde après un période de gros coups de stress. À son âge ça me rend très triste…
Je viens de voir que la supplémentation en collagène pouvait aider, que peux-tu me dire là-dessus ? Seul souci, elle est Vegan depuis plusieurs années, mais si ça peut vraiment l’aider à aller mieux je pense pouvoir la convaincre d’en prendre. Seulement elle me mangera pas de viande à côté, et continuera à se nourrir de pas mal de glucides donc vitamine C moins disponible… À ce sujet, comment pourrait-on lui faire mieux assimiler? Et pour revenir au collagène, deux cuillères à café seraient-elles suffisantes? Je suppose qu’entre cure d’entretien et cure en période de crise, le dosage serait différent?
Une spécialiste microbiote a également dit à sa mère que cette maladie auto-immune est souvent accompagnée / due à un changement de microbiote… En quoi le collagène interragit avec?

Désolée pour toutes ces questions, mais s’il y a une petite chance de l’aider à s’en sortir je veux pouvoir lui apporter. Merci beaucoup pour ton aide!

Bonjour @hily,
Malheureusement, vos différentes questions, nécessitent pour chacune de très longues réponses pour être complètes…. Je vais donc résumer l’idée :
1/ Un régime alimentaire vegan est déséquilibré et va nuire à moyen / long terme à la santé. C’est mon opinion, mais je peux l’appuyer par une grande quantité de science disponible. Enfin, on peut ajouter le nombre très important de vegans qui sont passés en carnivore diet 15 à 20 ans plus tard, après être tombés dans une santé vraiment dégradée… Nina Teicholz en tête… C’est une véritable hécatombe… Mais je respecte le choix, chacun doit pouvoir s’alimenter comme il le souhaite.
2/ Le collagène est un produit animal, donc non compatible avec un régime vegan.
3/ A mon humble avis, ajouter simplement du collagène au régime alimentaire vegan contre une polyarthrite ne changera rien sur le fond. (Quand on veut éteindre le feu de sa plaque de cuisson au gaz dans sa cuisine, on coupe d’abord le gaz avant d’utiliser un extincteur…) ici c’est pareil…
4/ Concernant le microbiote, c’est exactement l’inverse : C’est une dysbiose intestinale qui laisse se produire la maladie auto-immune. D’après mes recherches, la très très grande majorité des maladies auto-immunes sont « permises » par un microbiote intestinal déséquilibré. L’hyperperméabilité intestinale étant la porte laissée ouverte. Le monde du « dehors » pénètre le « dedans » à cause d’une barrière rompue…
Je ne suis pas médecin, je n’ai aucun conseil médical à délivrer. Ce que je sais, c’est que de très nombreuses personnes inversent leur polyarthrite grâce au régime cétogène bien formulé. Le régime cétogène est anti-inflammatoire. Ce qui veut dire, viande, œuf, beurre, poisson etc… la priorité étant de faire baisser l’hyperperméabilité intestinale et de réduire l’inflammation.
Je suis désolé, de ne pas pouvoir aller plus loin, mais n’étant pas médecin… Et je comprends d’avance vos problèmes avec votre amie, son régime alimentaire et sa maladie auto-immune… On ne fait pas le choix de devenir vegan par hasard et généralement ce régime est abandonné vraiment en dernier recours c’est-à-dire très tard….

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