Le régime cétogène / LCHF est pauvre en glucides et riche en lipides. La qualité des acides gras qui composent notre assiette prend alors toute son importance.
Les graisses saturées comme l’huile de coco, le beurre ou le saindoux sont remises au premier plan, mais quand il est question d’acides gras insaturés il faut apprendre à les sélectionner. Aujourd’hui, nous vous parlons d’une huile que nous utilisons tous les jours pour ses propriétés rares : l’huile Quintesens Bio !
Comme bien souvent dans les histoires entrepreneuriales, une idée germe dans la tête d’un individu puis devient projet avant de peut-être avoir la chance d’être concrétisée après beaucoup de travail. Cette idée, c’est Sébastien Loctin qui l’a eue avant de fonder la marque Quintesens basée à Aix-en-Provence en France. Sébastien est un heureux papa qui, en tant que salarié de groupes agroalimentaires, prend à cœur d’apporter la meilleure alimentation possible à ses enfants. Il se rend très vite compte de la carence généralisée en oméga 3 et en particulier en DHA dans l’alimentation disponible pour les enfants. Il entreprend donc de faire des mélanges d’huiles pour trouver le bon équilibre pour sa petite famille. L’idée de départ est d’abord un constat : entre 80 et 99% des enfants de moins de 36 mois sont carencés en oméga 3. Il veut donc en bon père de famille apporter le meilleur à ses enfants. De cette idée simple, d’une nécessité familiale va naître son entreprise.
Le problème des oméga 3 / oméga 6
Les rapports et études disponibles sur la carence en oméga 3 ne datent pas d’hier, mais semblent pourtant ignorés par les parents et le grand public. L’étude[1] de l’Anses de 2016 sur l’alimentation infantile, l’actualisation[2] de 2011 des apports nutritionnels conseillés en acides gras, ainsi que l’enquête[3] Nutri-Bébé de 2013 nous offrent des données pourtant très importantes. Comme nous l’avons abordé dans la Céto Academy notre alimentation moderne, raffinée, avec des produits d’animaux élevés aux grains, est bien trop riche en oméga 6 et bien trop pauvre en oméga 3. Ajoutons que les oméga 3 et 6 sont en concurrence pour leur métabolisation par la même enzyme, et l’on voit immédiatement le problème d’une alimentation trop riche en oméga 6 apparaître. La bonne métabolisation des acides gras polyinsaturés 3 et 6 est vraiment un sujet très sérieux avec un impact de premier plan sur la santé comme nous le montre cette petite présentation[4] de l’INRA.
Pour résumer : Notre alimentation est trop riche en oméga 6 (LA) et insuffisante en oméga 3 (ALA) créant un déséquilibre pro-inflammatoire, des problèmes au niveau du cerveau et quantité de pathologies diverses et variées, avec des conséquences majeures chez le nourrisson carencé. Les aliments industriels sont globalement trop riches en oméga 6 à l’instar de beaucoup de nos huiles. Comme si cela était trop simple, un autre problème vient s’ajouter à ce manque d’oméga 3 dans notre alimentation : leur absorption par notre microbiote. Les oméga 3 (ALA) que nous trouvons par exemple dans certaines huiles végétales doivent être convertis[5] en EPA et DHA. Or, nos microbiotes subissent de façon croissante dans la population une dysbiose, aggravant encore plus in fine cette carence en EPA et DHA par un simple problème d’absorption. Pour terminer le processus, le foie qui devra convertir l’ALA en EPA et DHA ne peut le faire qu’en infime quantité. La recherche sur les oméga 3 qui entrent dans notre bouche pour être métabolisés est un sujet largement étudié[6] [7] [8] et loin de nous avoir livré tous ses secrets. Une fois de plus, tout est simple mais … le diable se cache dans le détail !
Prenons comme exemple le lait maternel qui est une excellente source d’acides gras pour le petit humain … à condition que l’alimentation de la maman soit bonne et que sa conversion ALA en EPA et DHA se fasse correctement. Malheureusement ce n’est pas le cas, comme l’indique l’Anses avec ce chiffre ahurissant : 99,7% d’insuffisance d’apports chez la femme en âge de procréer.
Enfin pour conclure, ces acides gras sont très fragiles et doivent par conséquent être traités avec tous les égards nécessaires, c’est-à-dire : protégés de l’air, de la lumière et de la chaleur. Faire cuire à haute température votre huile ou la stocker dans de mauvaises conditions ruinera votre minutieuse sélection.
Que pouvons-nous faire ?
On peut commencer en réduisant sa consommation d’oméga 6. Et vous serez surpris de constater combien ils sont partout. Ainsi choisir des produits issus d’animaux nourris à l’herbe par exemple vous y aidera. Vous pourrez aussi effectuer un choix rigoureux de vos huiles et modérer votre consommation de cacahuètes notamment (souvent largement consommées en guise de snack LCHF), vous devriez ainsi arriver à retrouver un niveau acceptable d’oméga 6.
Il est bon de rappeler que les oméga 3 et 6 sont un tandem. C’est un bon équilibre que nous recherchons : ni trop, ni trop peu.
Concernant vos apports en oméga 3, vous pouvez augmenter vos sources d’ALA, mais malheureusement très peu d’ALA sera converti[9] en EPA et DHA. Ainsi, il est impératif de se tourner vers les sources marines d’oméga 3 naturellement riches en EPA et DHA (maquereau, sardine, hareng…). Vous pouvez aussi vous orienter vers des compléments alimentaires à prendre quotidiennement comme Now Foods DHA500/ EPA250, mais aujourd’hui nous vous proposons une autre astuce moins coûteuse et plus goûteuse : l’huile Quintesens Bio !
L’huile Quintesens Bio est un savant mélange du meilleur
Chaque huile peut avoir un avantage et un désavantage, ainsi un mélange d’huiles est idéal pour additionner les avantages de chacune.
Prenons l’exemple de l’huile « Quintesens 50+ » que nous affectionnons. Elle associe les huiles de tournesol oléique, d’olive, de lin, de pépins de courge et de bourache le tout en Bio. Est ajoutée ensuite une huile marine désodorisée riche en DHA pour obtenir dans une seule bouteille une « huile équilibrée » .
La gamme Quintesens est large et élaborée spécifiquement selon les différents besoins liés à chaque âge de la vie. Ainsi, que vous soyez future maman que vous ayez un bébé ou un enfant , que vous soyez un jeune actif ou un sénior il existe un mélange spécifique d’huiles pour vous.
Enfin Quintesens porte un soin particulier à la qualité et l’origine de ses huiles. Dans la Céto Academy vous avez peut-être appris l’absolue nécessité de n’utiliser que des huiles de première pression à froid ? Et c’est ce que fait Quintesens, avec uniquement des huiles bio pressées à froid chez Biopress.
Pour trouver l’huile Quintesens en France, Suisse et Belgique, rien de plus simple puisque sur leur site en cliquant ici vous aurez accès à un moteur de recherche pour trouver un revendeur près de chez vous. Désormais, vous pourrez vous procurer leur gamme dans la plupart des magasins bio.
Enfin, sachez que chez EatFat2BeFit, nous n’avons aucun intérêt particulier à faire la promotion des huiles Quintesens. Nous les avons découverts en 2015 par hasard dans un rayon de l’enseigne NatureO. Depuis, nous les utilisons quotidiennement, et c’est donc naturellement que nous en avons parlé dans notre livre et sur notre site.
Nous aimons les gens passionnés qui fabriquent de bons produits et Quintesens c’est exactement cela : une bonne huile produite par des passionnés. Si vous voulez booster votre consommation quotidienne d’oméga 3 et en particulier d’EPA et DHA, c’est l’huile qu’il vous faut à tout âge de la vie.
Références :
[1] https://www.anses.fr/fr/system/files/ERCA2010SA0317Ra.pdf
[2] https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2006sa0359Ra.pdf
[3] https://www.secteurfrancaisdesalimentsdelenfance.com/quels-les-apports-nutritionnels-0-3-ans-en-2013/
[4] https://www6.inra.fr/ciag/content/download/3884/36444/file/Ciag10-3-Lavialle.pdf
[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9637947
[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16188209
[7] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12323090
13 réponses sur « Savoir choisir ses lipides en régime cétogène : l’huile Quintesens Bio »
3 cas par jour apportent 10% des apports recommandés en EPA. Est ce que vous arrivez au 100% tous les jours, si oui comment ?
C’est écrit dans l’article : https://iherb.co/4rvGvCBU / chez nous, nous sommes bien plus haut que l’AJR concernant EPA/DHA. il faut impérativement sélectionner tous les jours les aliments les plus riches, en particulier provenant de la mer. sinon complément.
“A ce titre, nous répondons sans supplément depuis toujours et de façon illimitée à toutes les questions posées par nos membres dans la Céto-Academy.”
Bonjour, puisque c’est écrit noir sur blanc, je me permettrai de poser à nouveau sporadiquement quelques questions, mais je m’engage à citer une étude systématiquement. ^^
Il y a un certain nombre d’études qui semblent remettre en question la nécessité de respecter un ratio entre les Omégas 3 et les Omégas 6, ainsi que le caractère pro-inflammatoire de l’acide linoléique alimentaire et même de l’acide arachidonique.
Comme je suis convaincu que vous les connaissez toutes, j’aimerais beaucoup avoir votre avis au moins sur la seule méta-études que j’ai consultée à ce sujet pour le moment, la voici :
https://nutritionandmetabolism.biomedcentral.com/track/pdf/10.1186/1743-7075-8-36.pdf
Merci bien.
@elrhim
Comme je l’ai déjà dit depuis la fondation de ce site, il y a une étude qui existe pour contester n’importe quelle autre étude. 🙂 je suis désolé mais le lien ne fonctionne pas : “Service Unavailable
The information you’re looking for cannot be found, it may be temporarily unavailable or permanently removed.”
C’est curieux. Du coup j’ai téléchargé à nouveau le fichier, j’espère qu’il vous sera accessible cette fois-ci : https://www.transfernow.net/dl/20220906kqj9kOgT
Non ça ne marche pas, mon antivirus me bloque l’ouverture. je ne sais pas pourquoi tu aimes faire compliquer, il suffit juste de poster l’URL de la page de l’étude ou le DOI…
C’est ce que j’avais sous la main mais je vais la retrouver, voilà : https://doi.org/10.1186/1743-7075-8-36
Très bien je l’ai.
Maintenant c’est quoi exactement la question ? Merci de faire court et précis. mon temps est précieux et surtout limité.
Quels sont les biais criants de cette étude et a-t-on des données issues d’une étude d’intervention qui la contredisent, ou seulement des spéculations mécanistes ? Désolé je ne peux pas faire plus précis, cependant vous n’êtes pas obligé de répondre. Bonne soirée.
Le biais évident, est que ça concerne une population qui consomme un régime riche en glucides et pas une population en régime cétogène. C’est donc un autre contexte que celui qui nous interesse. Ensuite, je dois avouer ne toujours pas comprendre exactement la question… Si c’est ton taux d’AA qui t’interesse, tu fais comme moi, régulièrement une mesure. ça ne coute que 100 dollars : https://omegaquant.com/omega-3-index-complete/
Mais du coup vous pensez au moins à un mécanisme qui laisserait supposer que l’AA augmenterait en cétogène spécifiquement et pas dans la population générale en cas de consommation élevée de AL ? En tout cas merci, ce sera ma dernière “sous-question”.
Je n’ai pas dit ça. j’ai dit qu’un régime High Carb était un contexte et que le Keto était un autre contexte, notamment au niveau de l’expression des élongases et désaturases. Et encore, rien que dans un régime High Carb il peut y avoir aussi plusieurs contextes selon la forme de glucides majoritairement absorbés. Tirer des conclusions d’un contexte n’est pas forcement transposable dans un autr contexte.
Ok, merci beaucoup.